À Lomé, capitale de la République togolaise, s’est tenue le mardi 2 avril 2024, la première réunion extraordinaire du Comité des Ministres de l’autorité du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (AGAO), de l’année 2024. Au menu de la rencontre, la recherche de solutions à la crise énergétique qui touche les pays membres de la sous-région.
En effet, cette rencontre de haut niveau des ministres des énergies des pays membres du projet de l’AGAO, placée sous le thème « quelles stratégies d’approvisionnement en gaz pour combler le déficit énergétique actuel de la sous-région » a été l’occasion pour ces ministres de faire le point sur la mise en œuvre du projet, de relever les défis et de définir de nouvelles stratégies afin de redynamiser la production et l’approvisionnement des pays membres en gaz naturel. Voulue et convoquée par la ministre Mila Aziablé du Togo, présidente du comité des ministres de l’AGAO, vise principalement à apporter les solutions durable à la crise énergétique que connaissent les pays de l’Afrique de l’Ouest depuis quelques mois. La présidente du comité des ministres de l’AGAO, Mila Aziablé a dans tenu à insister sur le but principal de la rencontre de Lomé. « Cette réunion extraordinaire est convoquée avec la ferme intention de parvenir à des solutions inscrites dans la durée, de déconstruire les obstacles additionnels et d’augmenter l’offre de gaz sur le GAO… », a-t-elle insisté.
Ainsi, dans son discours d’ouverture des travaux du comité des ministres, Mme Mila Aziablé est revenue sur les conséquences de la crise énergétique que connait la sous-région ouest africaine. « La crise énergétique que connaît actuellement notre sous-région, pèse lourdement sur nos pays. Ce déficit énergétique a un impact significatif sur nos économies et le bien-être de nos concitoyens. Les perturbations de l’approvisionnement en gaz pénalisent nos activités quotidiennes. À titre d’exemple, la demande en gaz naturel au Togo est actuellement de 35 000 MM BTU par jour, mais seulement 5 000 à 15 000 MM BTU par jour sont fournis, voire rien du tout lors de certaines périodes. Cela engendre des coûts de production d’électricité nationale très élevés lorsque les combustibles de substitution au gaz naturel sont disponibles ou entraîne des coupures fréquentes qui ont des effets néfastes et lourdement ressentis. Il en va de même pour nos voisins du Bénin et du Ghana », a-t-elle relevé Mila Aziablé, ministre des Mines et énergies du Togo lors de son allocution. Pour sa part, le représentant du Président de la commission de CEDEAO, Sediko DOUKA, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre. Ce qui témoigne de l’engage et l’unité d’action des quatre pays pour la réussite de l’AGAO. Étaient également présents à cette rencontre, les directeurs de WAPCo et de l’AGAO.
Rappelons que, quatre pays sont membres de l’Autorité du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit du Bénin, du Ghana, du Nigéria et du Togo.