Au Togo, se tient dans la préfecture d’Agoe-Nyivé, banlieue nord de la capitale Lomé, du 19 au 21 Octobre 2022, un atelier de renforcement des capacités des organisations de femmes sur les mesures anti-corruption. Une initiative de l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE-TOGO), Contact National de Transparency International avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du gouvernement togolais.
En effet, cet atelier a pour objectif de renforcer les capacités des organisations féminines sur les instruments internationaux, régionaux, communautaires et nationaux ainsi que les bonnes pratiques de lutte contre la corruption. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur Général de la Fonction Publique, Monsieur BASSOWA Tchatcha, représentant son Ministre de tutelle. Il avait à ses côtés Madame Epiphanie M. Houmey Eklu-Koevanu, représentant du Représentant Résident du PNUD au Togo et Dr Fabrice Kodjo Ebeh, Président Fondateur de l’ANCE-TOGO. Cette rencontre est organisée dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Renforcement de la Gouvernance Publique (PRGP), projet piloté par le Ministère de la fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social.
Ainsi, il s’agit à travers cet atelier d’outiller les organisations de femmes et des jeunes venues de l’ensemble du pays, sur les mesures de lutte contre le fléau de la corruption notamment, la Convention des Nations Unies contre la Corruption (CNUCC), la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUAPLC), le Protocole de la CEDEAO sur la lutte contre la corruption, les Directives de l’UEMOA, ainsi que les instruments nationaux de lutte et les mesures volontaires (normes Iso 37001) relatives à la lutte contre la corruption. Tous ces instruments cités plus haut exigent une forte implication de la société civile, notamment les organisations de femmes et de jeunes dans cette lutte. Différentes instruments nationaux mis en place pour lutter contre la corruption à savoir : les dispositions anti-corruption dans le nouveau code pénal de 2015, la déclaration du patrimoine au Togo, le code de transparence des finances publiques, les mesures de transparence des marchés publics, le contrôle citoyen de l’action publique, etc. Pour Ebeh Kodjo Fabrice cet « atelier contribue à la mise en œuvre de l’Axe 2 de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées du TOGO (SNPLCIA) 2022 – 2026 qui vise le Renforcement de la participation citoyenne à la prévention et à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées. »
À noter qu’à l’issue de l’atelier, les organisations participants vont se constituer en un réseau des organisations de femmes sur la lutte contre la corruption au Togo et d’un plan d’action. Ce réseau aura pour mission d’accompagner les autorités togolaises dans la lutte contre ce mal du siècle à travers entre autres, des actions de sensibilisation, de plaidoyer et de promotion de la participation citoyenne.