A la veille du démarrage des trois jours de manifestations que projette l’opposition togolaise, une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) en fin de mission à Lomé dans le cadre de la deuxième revue du programme FEC sur le Togo, a rendu son rapport ce mardi 10 avril à Lomé. Le rapport mentionne une baisse d’activités économique au second semestre de 2017 et une chute du taux de croissance économique à 4,4% en 2017 contre 5,1% en 2016.
Selon l’équipe du FMI dirigée par Ivohasina Razafimahefa, cette situation est due à la crise sociopolitique que connait le Togo depuis le 19 Août dernier. En effet, malgré le fait que les performances du Togo dans le cadre du programme soutenu par FEC soient bonnes et que tous les critères de performance quantitatifs ainsi que les repères structurels à la fin 2017 ont été respecté, le taux de croissance du Togo reste de 4,4% en 2017 contre 5,1% en 2016. En clair, les tensions socio-politiques font peser un sérieux risque sur les perspectives de croissances économique du Togo avec un impact négatif sur l’économie réelle et les recettes fiscales. Les conséquences de cette situation devront se poursuivre en 2018 avec un taux de croissance qui restera toujours en déça de 5%
Cependant, l’inflation reste stable modérée à -0,4% en glissement annuel à fin février 2018. Le ratio de la dette publique par rapport au PIB a continué à diminuer grâce à la rigueur du gouvernement dans l’assainissement budgétaire dans le cadre du FEC. La bonne nouvelle c’est que malgré un niveau de recouvrement largement en deça des prévisions en raison de la faiblesse de l’activité économique, la gestion budgétaire en 2017 a connu une nette amélioration par rapport à 2016. Ceci grâce à une bonne maîtrise des dépenses. Le solde primaire intérieur qui mesure les efforts budgétaires du gouvernement a connu une nette amélioration en passant d’un déficit d’environ 4%du PIB en 2016 à un excédent de près de 1% du PIB en 2017.
La mission a également salué les efforts du gouvernement dans la réduction des arriérés de payements intérieurs. La mission du FMI conclut toutefois que les investissements réalisés ces dernières années par le gouvernement dans la modernisation des infrastructures publiques devront stimuler la production et susciter un attrait marqué par l’investissement privé.
C’est le lieu donc d’attirer l’attention de tous les protagonistes de la crise au Togo de prendre la mesure des choses afin de trouver une solution rapide et parraine à cette crise qui plonge dangereusement l’économie du Togo.