Après quatre ans de dures négociations sous la présidence du Togo avec comme négociateur en chef, le professeur Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise, les négociations sur l’accord de partenariat Aeacp-Ue post Cotonou, sont arrivés à un heureux aboutissent avec l’accord intervenu à l’Ils de Samoa.
En effet, dans un important discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de signature de ce nouvel accord, le professeur Robert Dussey, negociateur en chef, est revenu sur le long processus et les difficultés qui ont jalonné le processus de négociation lancé le 28 septembre 2018 lors de l’AG des Notions unies à New York avec la partie européenne. « Le processus a été laborieux et par moment difficile, mais l’essentiel et ce qui compte au final, c’est l’accord conclu. L’issue heureuse des processus de ce genre a souvent l’avantage d’adoucir les peines et les mauvais souvenirs puisque ce que l’on retient en dernière instance c’est le résultat. La fin justifie donc les sacrifices » a-t-il indiqué professeur Robert Dussey dans son discours. Par ailleurs, saisissant l’opportunité, le professeur Robert Dussey a tenu à rendre hommage et à féliciter les dirigeants des autres pays membres du Groupe central de négociation qui ont su apporter leur soutien au processus des négociations. Il n’a pas manqué de remercier le Secrétaire général de l’OEACP ainsi que la Commissaire européenne pour leurs contributions à la réussite des négociations.
Le chef de la diplomatie togolaise, Professeur Robert Dussey, négociateur en chef de l’accord poste Cotonou, a tenu à rappeler le contexte international particulier dans lequel la signature de ce nouvel accord de partenariat intervient. « Nous nous apprêtons à signer l’Accord Post-Cotonou, désormais « Accord de Samoa », dans un contexte international où le multilatéralisme est fortement perturbé » a-t-il indiqué avant de préciser que « la signature du nouvel Accord nous permet de réaffirmer notre attachement au multilatéralisme et aux vertus de la coopération », car affirme-t-il, « le monde a davantage besoin du multilatéralisme et de la coopération puisque nous avons des défis à la fois complexes et transnationaux à relever ensemble ». Après avoir rappelé ce contexte particulier dans lequel intervient la signature de cet accord post Cotonou, Robert Dussey a tenu à insister sur le fait que « le multilatéralisme ne peut tenir ses promesses non encore tenues que s’il est réinventé dans la perspective d’une volonté de réforme assumée» a-t-il soutenu. Ainsi, pour Robert Dussey, le partenariat OEACP-UE, en tant que cadre de coopération liant l’Afrique, les Caraïbes, le Pacifique et l’Europe, ne peut rester en marge du vent de réforme. « La bonne application de l’Accord de Samoa déterminera l’avenir de l’OEACP et du partenariat OEACP-UE » a-t-il indiqué avant d’émettre le souhait ce nouvel accord soit mis en œuvre dans « un nouvel environnement et dans un nouvel état d’esprit. C’est à cette seule condition que notre partenariat peut survivre à l’Accord de Samoa. L’accord de Samoa doit être un nouveau départ et non la transition vers la fin du partenariat OEACP-UE », a-t-il insisté.
Il convient de rappeler que Robert Dussey a tenu à insister sur le fait que ce nouveau accord de partenariat doit tenir compte des intérêts des peuples. « Le partenariat OEACP-UE que nous voulons doit être véritablement celui de nos peuples. Il doit être en phase dans son opérationnalité avec des attentes d’indépendance, de respect, de dignité, de justice et d’équité des peuples d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Si le partenariat n’intègre pas ces attentes légitimes de nos peuples, il ne pourra pas tenir ses promesses » a insisté Robert Dussey.