
Les problèmes de chefferies traditionnels et fonciers restent l’essentiel de la pomme de discorde qui doivent les collectivités et menacent le vivre ensemble et la cohésion sociale au Togo. C’est le cas actuellement à Bè notamment au quartier Adakpamé Kpota-Colas où un projet funeste de scission en deux du quartier avec deux chefferies traditionnelles en cours de gestation avec un sérieux risque de menace de paix et de cohésion sociale.
En effet, pour tenter de mettre fin à cette question de la chefferie traditionnelle qui gangrène l’ensemble du pays et qui constitue une véritable bombe à retardement pour le pays, la constitution de la Ve République donne une place de choix aux questions de la chefferie traditionnelle. Ceci est d’ailleurs matérialisé par la nouvelle dénomination du ministère de l’administration territoriale qui ressort clairement la chefferie traditionnelle. Malheureusement, certaines personnes hostiles au vivre ensemble et à la cohésion sociale continuent de souffler sur les braises avec pour intention de provoquer les conflits communautaires.
Ainsi, selon nos informations de sources sûres, il y a un projet funeste et très dangereux en cours de mise en œuvre dans le grand canton populaire de Bè. Il s’agit d’un projet de scission du quartier Adakpamé Kpota-Colas en deux quartiers distincts. L’objectif de cette manœuvre est de parvenir à deux chefferies traditionnelles dans ce quartier. Ce projet, bien que n’ayant pas l’adhésion de la population de Adakpamé Kpota-Colas, des personnes font le forcing pour assouvir leur soif de provoquer un conflit communautaire dans ce quartier populaire de Lomé. Ceci, malgré le fait que le gouvernement à travers l’autorité compétente en la matière qu’est le maire, a décidé de rétablir l’ordre en prenant un arrêté municipal de reconnaissance de Togbui Neuville Kodjo Adjikou LANKLIVI 1er comme chef autochtone du quartier d’Adakpamé Kpota-Colas au détriment de la famille allogène AGBATI qui usurpait le trône depuis une trentaine d’années.

Par ailleurs, le projet actuel division de ce quartier en deux porté selon nos informations par un influent chef canton dont nous taisons pour le moment le nom, a pour but de diviser la chefferie afin de maintenir la famille AGBATTI, une famille allogène non autochtone du quartier, comme cheffe de l’autre partie du quartier. Ce que les populations d’Adakpamé Kpota-Colas ne veulent pas entendre de leurs oreilles. Car, pour elle, il s’agit d’une atteinte grave à la cohésion sociale et au vivre-ensemble au sein de la communauté. Il y a donc, risque d’un conflit entre les filles et fils d’une même collectivité si le principal porteur de ce funeste projet, qui refuse de se plier à la décision de sa hiérarchie qui est la mairie, n’arrête pas au plus vite son projet.
Outre la volonté de maintenir la famille allogène AGBATTI au trône dans le quartier, il s’agit surtout par cette manœuvre malsaine et dangereuse, d’avoir la main mise sur les ressources financières générées par le marché et les latrines publiques du quartier. À noter que, la réserve administrative qui abrite le marché d’Adakpamé Kpota-Colas et les latrines publiques en question, appartient à la famille ADJIKOU du nouveau chef reconnu par la mairie.
Rappelons que, actuellement, deux drapeaux flottent au quartier Adakpamé Kpota-Colas. Ces deux drapeaux séparés d’environ 200m. L’un chez le chef reconnu par l’Etat et l’autre dans la maison de l’ancien chef qui n’est plus reconnu par l’Etat. Ce bicéphalisme contraire aux dispositions légales en vigueur, doit cesser, afin de préserver la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Des valeurs chères aux premières autorités togolaises.
Affaire à suivre…