
Au Sénégal, alors que le juge du tribunal de Ziguinchor a donné raison à la requête de l’opposant à Macky Sall en ordonnant sa réinscription sur la liste des électeurs et que la commission électorale s’y est alignée en demandant également que le nom de Ousmane Sonko soit inscrit sur la liste électorale et qu’on lui remette les fiches de parrainage, le ministère de l’intérieur s’y oppose en alléguant l’appel interjeté contre la décision du juge de Ziguinchor, un ancien ministre de l’intérieur de Macky Sall monte au créneau et prend fait et cause pour Ousmane Sonko.
En effet, en attendant la décision de la cour de justice de la CEDEAO saisie par le conseil de l’opposant Ousmane Sonko pour statuer sur cette affaire, la classe politique ne cesse de se mobiliser en faveur de l’opposant farouche qui donne de l’insomnie au régime du président Macky Sall, Ousmane Sonko. Le dernier en date à monter au créneau est l’ex ministre de l’intérieur de Macky Sall, lui aussi candidat à la présidentielle de février prochain. Il s’agit de Aly Ngouille Ndiaye. L’ancien ministre estime que le leader de Pastef doit être réintégré sur les listes électorales dès lors que la justice en a ainsi décidé. Ceci, tout en reconnaissant le droit à l’État sénégalais de se pourvoir devant une juridiction supérieure.
Ainsi, pour l’ancien ministre de l’intérieur et de la sécurité publique du président Macky Sall, l’Etat doit créer les conditions d’une élection inclusive. «J’estime qu’on doit permettre à tous ceux qui doivent participer à cette élection d’y prendre part. Ce sera aux sénégalais de choisir leur président, personne ne peut le faire à leur place », a estimé Aly Ngouille Ndiaye. Malheureusement, l’on se rend à l’évidence que le pouvoir de Macky Sall rechigne de voir Ousmane Sonko participer à cette élection de peur de perdre l’élection au vue de la popularité du président du Pastef.

Il convient de rappeler qu’après avoir monté de toute pièce une affaire de viol pour écarter Ousmane Sonko de la course à la présidentielle en vain, le régime de Macky Sall a fini par se résoudre à inventer une histoire de corruption de la jeunesse et de vole de téléphone portable pour condamner à deux ans ferme, Ousmane Sonko, le principal opposant du pouvoir de Dakar.