Au Sénégal, la sages du conseil constitutionnel ont mis fin au rêve et au passage en force du président sénégalais Macky Sall de provoquer le glissement d’une manière anticonstitutionnelle un glissement du calendrier électoral ansi que la loi votée le 5 février par l’Assemblée nationale protégeant le mandat du président Macky Sall jusqu’en décembre prochain, au mépris de toutes considération constitutionnelle.
En effet, cette salle décision du président Macky Sall, qui a depuis le 3 février plongé le Sénégal dans une incertitude sans pareille, a été annulée jeudi 15 février 2024, par les sages du Conseil Constitutionnel qui statuaient en premier et dernier ressort sur la saisine d’un groupe de députés sur la constitutionnalité du décret pris part le président Macky Sall le 3 février dernier annulant le décret du 25 novembre 2023 convocant le corps électoral du 25 février 2024 et la loi du 5 février votée par une partie de députés, protégeant le mandat finissant du président sortant Macky Sall d’un an. Cette sage décision des sages sénégalais, met ainsi fin au rêve d’un 3ème mandat du président Macky Sall et a le mérite de remettre le Sénégal dans le concert des modèles de démocratie en Afrique.
Ainsi, dans leur arrêt rendu public jeudi nuit, les sages du Conseil Constitutionnel, fondent leur décision sur « un principe de sécurité juridique, l’article 103 qui indique que personne ne peut réformer le nombre et la durée du mandat du président. Selon lui, le report de la présidentielle viole cet article intangible de la Constitution qui verrouille le nombre et la durée du mandat du président ». C’est une décision historique susceptible de faire tomber la tension et la crise politique consécutives à la décision impopulaire du président Macky Sall.
Rappelons que les sages du Conseil Constitutionnel tout en reconnaissant qu’il n’est plus techniquement possible d’organiser cette élection dans le délai constitutionnel du 25 février prochain mais invitent les autorités compétentes à organiser l’élection dans les plus brefs délais. Les spécialistes du droit constitutionnel pensent que le président Macky Sall a tout de même la possibilité de pouvoir organiser l’élection avant le 2 avril date butoir de son mandat à la tête du pays.