À Lomé, capitale togolaise, une vingtaine de représentants des 16 États membres de la Fédération des Organisations d’Employeurs d’Afrique de l’Ouest (FOPAO) se réunissent pour une session de formation de trois jours sur la question épineuse de la migration de la main-d’œuvre au sein de l’espace communautaire. L’ouverture de cet atelier a eu lieu le lundi 13 octobre 2025.
En effet, cette rencontre, organisée par l’OIT en partenariat avec l’Union Européenne, la Commission de la CEDEAO et la FOPAO, vise à outiller les organisations patronales des États de l’Afrique de l’ouest pour une meilleure gestion de la migration de main-d’œuvre au sein de l’espace communautaire. C’est le représentant du ministre du travail du Tog, Bruno Fantowou qui a ouvert les travaux de cette rencontre sous-régionale. Dans son discours au nom de son ministre de tutelle, il a tenu à rappeler que « cet atelier se veut une tribune d’échanges et d’apprentissage qui correspond à l’essence même du dialogue » avant de préciser « nos économies ont besoin de politiques coconstruites, élaborées non pas pour le secteur privé, mais avec lui ».
Ainsi, eslon Laurent Tamegnon, président du Conseil National du Patronat du Togo et Vice-président de la FOPAO, « cet atelier traite d’un problème crucial d’actualité que connaissent tous les pays du monde » a-t-il indiqué tout en ajoutant que « chaque pays a sa législation et pour les uns et les autres, migrer n’est pas facile alors que le travail nous conduit parfois à certains endroits pour être bien ». L’objectif est de partager les expériences et de trouver des solutions pour conformer les législations nationales aux réalités de la migration. Pour lui, l’objectif au cours des trois jours de travaux, est de partager les expériences et de trouver des solutions pour conformer les législations nationales aux réalités de la migration.


Par ailleurs, du côté de la CEDEAO, l’on estime que cette rencontre est un pas de plus vers la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace communautaire. À cet effet, Dr Fernando Jorge Alves D’Almada, Chef de la division Affaires Sociales de la Commission de la CEDEAO, estime que « la migration dans notre sous-région est une question cruciale, parce qu’il y a un important nombre de personnes qui migrent d’un pays à l’autre ». Il a ajouté que « si on arrive à régler la question d’équivalence des diplômes, les projets pour les jeunes, les barrières entre États, la libre circulation sera efficace et la migration est une grande opportunité pour la CEDEAO ».
Il convient de rappeler que cette rencontre sera assortie d’un plan d’action stratégique pour les patronats des États membres de la FOPAO en ce qui concerne la bonne gestion de la migration de main-d’œuvre en Afrique de l’ouest. Précisons que les participants à cette rencontre de Lomé viennent des 12 pays de la CEDEAO, des trois pays de l’AES et de la Mauritanie.

