
Le ministère délégué en charge de l’énergie et des mines en collaboration avec ses partenaires ont initié un atelier d’échange ce vendredi 19 juillet 2024 à Lomé. La rencontre a réuni des acteurs autour d’une table pour discuter de l’avancement des systèmes de stockage d’énergie par batterie (BESS) au Togo.
Il s’agit, au cours de cette rencontre, de mener une analyse stratégique ainsi qu’une étude d’opportunité pour un programme de financement d’infrastructures de stockage électrique au Togo. Les participants avaient pour mission entre autres, d’identifier les principaux obstacles au déploiement des BESS au Togo et proposer des solutions concrètes; favoriser la collaboration et les partenariats entre les différentes parties prenantes; valider le planning du programme BESS.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Dr A.Tchapo Singo, représentant le ministre de l’énergie et des Mines. Selon lui, cet atelier se veut une étape très importante dans la stratégie énergétique du Togo, car il vise à optimiser l’utilisation des énergies renouvelables et à renforcer la stabilité du réseau électrique national. Dans son allocution, il a présenté les efforts du Togo dans le domaine de l’électricité. Il a souligné que des efforts substantiels sont faits par le Togo à mi-parcours de la feuille de route gouvernementale en matière d’énergie. Ces deux dernières années, a-t-il fait remarquer, le Togo a porté l’électrification de 50%; en juin 2023, le pays est arrivé à 65%. La capacité de production a été doublée et actuellement, l’énergie renouvelable constitue 32% de la mixte énergétique. « Malgré ces progrès remarquables, nos objectifs n’ont pas été entièrement atteints. Garantir l’équité énergétique au niveau régional, reste un défi », a indiqué Dr A.Tchapo Singo.

Selon lui, les capacités de production à venir du Togo doivent couvrir l’ensemble du territoire avec une production minimale d’une centrale de production dans chaque région. Ainsi, 5 centrales solaires d’une capacité totale de 220 méga watts sont prévues d’ici 2025 pour atteindre cet objectif de 50% de capacité en énergie renouvelable.
Il convient de noter que l’utilisation de batterie pour le stockage électrique notamment s’accélère partout dans le monde. Ce qui explique en partie le développement de l’initiative BESS (Battery Energy Storage System) promue par le Global Energy Alliance for People and Planet (GEAPP). En effet cette initiative BESS vise à déployer à grande échelle l’installation de systèmes de batteries sur les réseaux électriques de pays émergents / en voie de développement avec un objectif d’engagements de 5GW d’ici à fin 2024 et en mobilisant les ressources concessionnelles pour appuyer la réalisation de cet objectif.
L’AFD, membre de Global Leadership Council (GLC), advisory board de la GEAPP, veut accompagner les pays dans leur transition énergétique, à travers des projets de coopération technique sur la planification énergétique permettant de modéliser et d’optimiser notamment le réseau électrique, et le financement de projets d’infrastructures énergétiques, notamment des énergies renouvelables. C’est donc dans ce cadre que se situent l’analyse stratégique et l’étude d’opportunité pour un programme de financement d’infrastructures de stockage électrique au Togo, qui permettraient d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables tout en en optimisant les coûts.
Rappelons que le Togo, possède en fin 2023 le parc de production, une puissance installée effective de 283 MW dont 90 MW à base d’énergie renouvelable (soit 32%), et le reste des actifs de production sont au gaz ou au fuel.
Cependant, trois objectifs sont affichés dans la feuille de route gouvernementale : l’augmenter à 50% la part de renouvelable dans le mix électrique à l’horizon 2025 ; atteindre un taux d’accès à l’électricité de 75% en 2025 et de 100% en 2030 et enfin, réduire à 30% le taux de dépendance énergétique en 2025.