
Au Togo, le congrès réunissant les chambres du parlement, réuni samedi 03 mai 2025, a éli à l’unanimité des votants, le seul candidat en lice pour le poste du Président de la République. Malheureusement, depuis cette élection qui marque la fin d’une époque, celle de l’élection du président de la République au suffrage direct, suscite une vaine polémique quant à l’âge supposé avancé du président élu. Et pourtant, non seulement ce choix ne viole pas l’esprit et la lettre du législateur mais également de bonnes raisons justifient de la pertinence de choisir une personne âgée pour occuper ces hautes formations de président de la République.
En effet, d’après la loi fondamentale du Togo et selon l’esprit et la lettre du législateur, le poste de président de la république, contrairement à celui de président du conseil n’a pas été conçu pour être occupé par des jeunes. Dans le cadre de l’esprit et la lettre de la constitution de la 5e République, ce poste est dévolu à une personne âgée. Certes cela peut surprendre mais le législateur a bien de raison pour opter pour ce choix.
L’âge pour accéder à la présidence de la République est désormais d’un Minimum de 50 ans selon la constitution, alors que celui du Président du Conseil est de 40 ans. D’ailleurs, il faut se souvenir que la première monture du projet de cette constitution avait même fixé l’âge pour être président de la République à 60 ans avant de le ramener à 50 ans lors de la seconde lecture.

Pourquoi une personne âgée est le meilleur choix ?
Le constituant en décidant que le président de la République soit une personne âgée d’un certain âge, ne l’a pas fait d’une manière fortuite. Car d’abord le choix même du régime parlementaire vise à avoir un président de la République au-dessus de la mêlée, garant de l’unité nationale. Ceci parce que le président de la république est désormais le « Symbole de l’unité nationale « , bref un bon père de famille.
Ainsi, le Président de la République doit être une personne pondérée, d’une bonne expérience et de bonnes connaissances pour exercer cette fonction. Le titulaire de ce poste doit donc connaître suffisamment les réalités , les subtilités, les contradictions, les difficultés, l’histoire, la sociologie du pays et même les traits de caractères personnels prévisibles ou non des hommes et femmes qui animent la vie socio-économique et politique du pays pour pouvoir accompagner le Président du Conseil, les présidents des institutions de la République et tous les acteurs. Et ceci, à travers de sa sagesse, ses compétences et ses orientations dans la consolidation de l’unité nationale. Ce n’est qu’en cela qu’il jouera convenablement sa mission de garant de la cohésion et l’unité nationale.
Par ailleurs , le président de la République, doit lui-même avoir été un acteur clé ou un observateur avisé et expérimenté de la gouvernance d’État et de la vie politique nationale. Il doit disposer d’une bonne connaissance du fonctionnement interne des institutions pour pouvoir jouer convenablement son rôle d’homme d’État.
En outre, l’âge et l’expérience sont nécessairement des présomptions importantes de Sagesse et de connaissance du pays. Dans la mesure où en Afrique, la sociologie considère les personnes âgées comme des personnages sages capables de prendre de la hauteur et de se mettre au-dessus de la mêlée face à certaines substances quoique toutes les personnes ne soient pas forcément des personnes sages et que tous les sages ne sont pas des vieux.
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Il va donc sans dire que, selon la sociologie africaine, on peut donc présumer jusqu’ à preuve du contraire qu’un homme de 86 ans comme Jean-Lucien Savi de Tové, au parcours administratif, politique et institutionnel aussi riche et un caractère personnel pondéré confirmé par de sérieuses enquêtes, est un Sage digne de la fonction présidentielle et de ses implications. D’ailleurs, il ne sera pas le premier président du continent à cet âge. Et pour preuve, certains dirigeants du continent ont l’âge plus avancé que celui du Président Jean-Lucien Savi de Tové.
C’est donc, une vaine polémique et une mauvaise foi, de vouloir invoquer la question de l’âge du président Jean-Lucien Savi de Tové, pour douter de sa capacité à gérer les fonctions d’Etat. Surtout que l’homme conformément à la constitution, a subi des examens de santé par des experts médecins assermentés pour attester de son état de santé mental, psychologique, physique et intellectuel avant son élection.