
(@afrique-news, par MiK ), Je suis très honoré en ma qualité de député, membre de l’opposition parlementaire, d’annoncer les couleurs de notre première session parlementaire de l’année 2022 à Kara du 01 mars 2022 . En effet, notre pays traverse une crise multiforme sans précédent que nul ne saurait nier, crises d’une période où l’incertitude est règle. Nous devons agir avec plus d’audace en cette année si nous voulons espérer atteindre nos propres objectifs ultimes et ceux des populations en quête de certitude de vie, d’épanouissement complet et des réponses aux différentes aspirations d’avenir éprouvées.
Le législateur dans une démocratie pluraliste comme la nôtre dispose des prérogatives en vertu de l’article 84 de notre constitution : « Toutes les matières autres que celles du domaine de la loi relève du domaine du règlement ». Nous devons apprendre à faire bon usage des domaines qui relève de notre compétence.En cette première session de l’année 2022, il existe des sujets qui retiennent tant mon attention et je juge cette attention particulière utile pour mener à bien les travaux. Il s’agit principalement : « de la sécurité ; du FACT (Fonds d’Appui aux Collectivités Territoriales) et un contrôle plus accru de l’action gouvernementale ».
– S’agissant de la sécurité

Nous pensons que les enjeux sécuritaires internationales et sous régionales méritent d’être traiter sans occulter aucun aspect qui relèvent d’elles. Nous devons suivre attentivement le budget alloué aux efforts des forces de sécurité qui nous protègent des menaces terroristes de toute sorte le long de nos frontières. L’opportunité ou la pertinence d’une loi de finance rectificative portant sur la sécurité viendra de nous si nous estimons cela important. L’avénir de notre pays en dépend et notre responsabilité est de ne pas négliger les menaces qui sont susceptibles d’anéantir la destinée de notre pays.
A cet effet : « J’ai l’ultime conviction que nous sommes résolument tournés vers les défis les plus saillants qui s’imposent à nous. Notre devoir est de sonder, de deviner les préoccupations existentielles et les craintes révérencielles les plus prégnantes qui intéressent les togolais.
Il nous faut une promptitude à chaque étape de notre histoire contemporaine en légiférant d’urgence, en apportant des solutions les moins contestables possibles, en apportant du soutien moral, logistique aux forces de l’ordre et en travaillant pour la primauté de l’intérêt général ».
– S’agissant des Fonds d’Appui aux Collectivités territoriales,
Le Fonds d’Appui aux Collectivités Territoriales est de 4 milliards de FCFA en cette année 2022 contre 6,25 milliards en 2021. Une baisse de 36% par rapport à la dotation de 2021.
Ce budget alloué à nos entités décentralisées suscite des interrogations. Pourquoi les communes éprouvent-elles des difficultés à consommer des lignes budgétaires qui leurs sont allouées ? Il s’agit d’un contraste qui relève plus d’une évidence qu’une évasion d’esprit car les besoins en investissement, la demande sociale des populations est de plus en plus forte dans nos communes.
La décentralisation est la forme d’organisation administrative la plus appropriée pour notre pays, par conséquent nous devons examiner de nouveau la loi du 13 mars 2007 portant sur la décentralisation et les libertés locales afin d’inciter les communes à prendre des risques qu’elles semblent apparemment ne pas prendre.
Faut-il une extension des compétences des mairies ou une imposition d’un seuil d’investissement annuel ? Nous pensons eu égard à ces interrogations que : « les parlementaires durant les quatre prochains mois doivent se pencher sur cette problématique aussi épineuse que salvatrice.
Nous devons avoir de plus près notre regard sur le fonctionnement de nos communes ; réexaminer les critères de répartition des Fonds fixés par décret. Le but recherché selon moi doit être orienté vers un développement égalitaire des 117 communes de notre nation.
Nous devons impérativement mettre fin aux développements inégalitaires, disparates car de telles situations finissent par créer une fracture sociale difficile à réparer ». Pouvons-nous trouver d’autres sources de financement telles que le jumelage ?
– S’agissant du contrôle de l’action gouvernementale
Le contrôle de l’action gouvernementale fait partie de nos missions traditionnelles. Depuis le début de notre législature, nous avons brillé par une certaine constance en jouant le rôle de « garde-fou » contre toutes les insuffisances éventuelles de l’exécutif.
Nous devons garder cette ligne directrice appréciée des togolais. Nos interpellations doivent également se multiplier.
En cette première session de l’année, je joins ma voix à celles des togolais pour interpeller le ministre des transports et des infrastructures concernant l’achat des nouveaux bus SOTRAL.
Nous devons multiplier les questions orales et écrites car toutes les questions relatives à la gestion des affaires publiques relèvent de notre compétence. A partir de là : « Aucune indifférence ne doit nous animer, aucune attitude désinvolte ne doit nous orienter vers des échecs insoupçonnés. Le règlement de l’Assemblée Nationale portant sur nos initiatives de contrôle du gouvernement doit faire l’objet d’une appropriation, d’un bon usage car la sacralité de la notion d’intérêt général doit être sauvegarder à tout prix, sans hésitation et sans aveuglement ».
A présent permettez moi de vous décliner des sujets qui me tiennent également à cœur. L’ascension fulgurante des prix de denrées alimentaires est une préoccupation majeure. La cherté de la vie au Togo est ressentie par nos concitoyens au quotidien. Ayant fait le tour de toutes ces questions je propose une proposition de loi et des recommandations à l’endroit du gouvernement ;
– S’agissant de la proposition de loi
Nous proposons en cette première session parlementaire de l’année 2022 : une proposition de loi portant promotion et développement des micros, petites et moyennes entreprises en République Togolaise :
Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) constituent aujourd’hui la base du tissu économique du Togo. Comme dans de nombreux pays africains, elles sont non seulement le moteur de la croissance, mais également un levier puissant du secteur privé dont l’impact en matière de développement n’est plus à démontrer. Les petites et moyennes entreprises représentent près de 90% des entreprises au Togo.
Elles concentrent aujourd’hui environ 30% des emplois, 25% du chiffre d’affaires et 20% de la valeur ajoutée nationale. Le nombre des PME s’est fortement accru ces dix dernières années au Togo, notamment au niveau des micro et petites entreprises (MPE) évoluant souvent dans le secteur non structuré. Différentes études ont souligné le dynamisme de ce secteur qui occupe plus de 60% de la population active. Le Togo ne disposant pas d’une tradition industrielle marquée, son expansion économique doit s’appuyer sur un développement durable des petites et moyennes entreprises, aux activités diversifiées et novatrices.
Ce développement ne peut s’effectuer sans un soutien cohérent et structuré des pouvoirs publics, incluant la notion de mise à niveau des PME par rapport à la concurrence internationale.
– S’agissant des recommandations à l’endroit du gouvernement
Pour lutter contre la vie chère nous proposons ce qui suit :
– Une subvention de certaines denrées alimentaires aux Togolais ;
– Un accompagnement du gouvernement aux différents mouvements syndicaux dans leurs quêtes de diminution des frais de communications au Togo (TOGOCOM ; MOOV) ;
– Une extension des subventions à tous les produits de premières nécessités ;
– Un mécanisme de soutien aux familles vulnérables ;
– La mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle
– Une réduction des redevances à un seuil plus supportable.
Que dieu bénisse le Togo
Quoi