
Au Togo, le MIATO, véritable vitrine de l’ingéniosité africaine, ouvre ses portes pour sa 4e édition à Lomé. Du 23 avril au 04 mai 2025, la capitale togolaise se transforme en un haut lieu de célébration de l’artisanat, rassemblant 800 exposants venus de 20 pays, avec le Burkina Faso comme pays invité d’honneur.
En effet, placée sous le thème central « La protection des œuvres artisanales : enjeux et défis », cette édition met en lumière une problématique cruciale : comment préserver et valoriser les savoir-faire artisanaux face aux menaces de contrefaçon, d’appropriation culturelle et de mondialisation galopante. C’est Madame le premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette 4e édition du Marché International de l’Artisanat du Togo (MIATO). L’artisanat africain, souvent perçu comme un pilier économique secondaire, est en réalité un patrimoine vivant, une transmission culturelle qui traverse les générations. Le MIATO, sous l’impulsion du gouvernement togolais et des orientations stratégiques du chef de l’État, devient une plateforme majeure de rayonnement pour les artisans africains.

Ainsi, pour Issa Mohammed, président de l’Union des Centres Régionaux de Métiers (UCRM), « démarré en 2019, le MIATO incarne la renaissance de notre savoir-faire, la revalorisation de notre patrimoine culturel et l’ouverture de notre artisanat au monde. C’est une vitrine vivante de la richesse et de la diversité de nos créations, forgées par des mains expertes et passionnées, héritières d’un savoir ancestral » a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Le choix du thème de cette année n’est pas anodin. Il touche le cœur de notre combat quotidien : protéger notre savoir-faire, préserver notre identité, et défendre la propriété intellectuelle de nos créations. Car nos œuvres artisanales sont bien plus que de simples objets. Elles sont le reflet de notre culture, de notre mémoire et de notre âme collective. » Il est à noter qu’au-delà de l’exposition, le MIATO est un lieu d’échange, de réflexion et de coopération internationale. Il offre aux artisans l’opportunité d’élargir leurs réseaux, de conquérir de nouveaux marchés et surtout, de défendre la valeur unique de leurs créations.
Rappelons que plusieurs pays tels que le Burkina Faso, le Bénin, le Niger, le Mali, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Pakistan, ou encore la Syrie participent à cette célébration internationale de la créativité et de la dextérité artisanales. Cette présence internationale marque, selon les organisateurs, un véritable engagement commun des nations à promouvoir la productivité endogène et à renforcer les économies nationales par le levier de l’artisanat.
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Mathurin AZIAKPOR