
Au Togo, une semaine après les professionnels des médias, l’ANCE-Togo en collaboration avec GIABA, outille les organisations de la société civile sur la lutte contre les flux financiers Illicites en Afrique. Et ceci, dans le cadre d’un atelier de formation tenu à Lomé, capitale togolaise le jeudi 15 mai 2025.
En effet, cette rencontre vise à renforcer les capacités des organisations de la société civile Togolaise dont le rôle reste important et indispensable dans la lutte contre les flux financiers Illicites. Selon le rapport des experts de l’Union Africaine, le continent africain perd chaque année, plusieurs milliards de dollars à cause des flux financiers illicites (FFI). En outre, il est révélé d’après le rapport CEA, 2010, que, entre 2001 et 2010, les pays africains ont perdu 407 milliards de dollars du simple fait de la falsification des prix dans les transactions commerciales. Dans le même temps, le rapport de CNUCED, 2020, indique que, certains pays où les Flux Financiers Illicites (FFI ) sont élevés, dépensent en moyenne 25 % de moins pour le secteur de la santé et 58 % de moins pour le secteur de l’éducation que les pays où les FFI sont faibles. De ce fait, en érodant l’assiette fiscale et en décourageant les investissements publics et privés, ils entravent la transformation structurelle, la croissance économique et le développement durable.
Ainsi, malgré les efforts des autorités étatiques à l’instard de ceux du Togo qui ont is en place différents instruments pour lutter contre le phénomène.Il s’agit entre autres de la CENTIF-TOGO et l’adoption de plusieurs textes juridiques. De ce fait et dans le souci de permettre à la société civile d’apporter sa contribution aux côtés des autorités gouvernementales dans la lutte contre ce phénomène, il s’est avéré nécessaire de renforcer les capacités des acteurs de la société civile Togolaise sur cette problématique. L’atelier organisé par ANCE-Togo en collaboration avec GIABA à l’intention des organisations de la société civile, a eu donc comme objectif, d’outiller sur différentes thématiques notamment : le Cadre juridique des flux financiers illicites au Togo; le Rôle de l’organe de recouvrement des avoirs et l’Impacts des flux financiers sur le développement en Afrique.

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Rappelons que, cette rencontre avec les organisations de la société civile a été aussi l’occasion pour ANCE-TOGO, de partager avec les participants, le contenu du rapport d’évaluation mutuelle du Togo, du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) qui recommande fortement au gouvernement, l’adoption de l’avant-projet portant mise en place de l’organe de recouvrement des avoirs au Togo, ainsi que l’opérationnalisation de cet organe. Car, pour GIABA, « les criminels continueront à prospérer et à être enthousiastes tant qu’ils pourront conserver les avoirs acquis dans le cadre de leurs activités criminelles». ANCE-TOGO pourra à l’issue de cette formation, compter sur le soutien de ces organisations de la société civile, dans le lobbying auprès des autorités togolaises en vue de mise en œuvre de cette recommandation de GIABA.