
Alors que l’opposition togolaise projette une marche de protestation de trois jours le 11, 12 et 14 avril au Togo pour revendiquer le retour de la constitution de 1992, le départ Faure Gnassingbé et dénoncer la préparation unilatérale des législatives, le gouvernement togolais ne veut pas entendre de son oreille et évoque le règlement intérieur du dialogue dans lequel les deux parties ont convenu de surseoir à toute manifestation durant la période du dialogue.
Dans sa lettre réponse au courrier d’information de la coalition de l’opposition pour les manifestations des 11, 12 et 14 avril prochain, le gouvernement togolais à travers le ministre en charge de l’administration territoriale, indique que conformément au règlement intérieur du dialogue inter-togolais en cours entre pouvoir et opposition sous la facilitation du président ghanéen, Akufo ADDO, les deux parties ont tris engagement de ne pas d’organiser de manifestions en marge du dialogue. Par conséquent, le gouvernement ne voudrait pas se faire complice de l’opposition en violant ce règlement intérieur.
De son côté, l’opposition n’entant pas se laisser faire et maintient ses trois jours de manifestation. Le bras de fer est donc engagé entre pouvoir et position. La coalition estime que le gouvernement utilise cet engagement pris dans le règlement intérieur du dialogue pour leur empêcher de jouir de son droit constitutionnel de manifester.

On se souvient qu’il y a quelques temps, la même situation s’était déjà posée quand l’opposition voulait manifester pour dénoncer l’organisation unilatérale des élections par le gouvernement en violation du règlement intérieur du dialogue. On se retrouve encore dans le même situation. Le déplacement ce lundi 09 avril d’une délégation de la C14 du côté du Ghana pour y rencontre le facilitateur devrait clarifier les choses quant à la tenue où non de cette marche de l’opposition.
Rappelons durant le weekend, dans les mêmes conditions, un meeting de la coalition de la société civile proche de l’opposition FCTB a été dispersé par les forces de l’ordre et deux leaders de ce regroupement interpellés avant d’être libérés tard dans la nuit.