
Aux commandes du Conseil National des Patrons de Presse le 18 mai 2018, l’homme s’évertue à trouver les moyens de sortir la presse togolaise de sa situation de précarité. Une situation qui semble s’enliser chaque jour davantage. Face à cette situation qui empêche le journaliste togolais de jouer correctement son rôle de 4ème pouvoir, El-Hadj Arimiyao Tchagnao, président du CONAPP, esquisse des pistes de solutions pour une presse plus professionnelle et épanouie au Togo.
En effet, convaincu que pour sortir la presse togolaise de sa précarité et être plus indépendante, il lui faut plus de moyens financiers, El-Hadj Arimiyao Tchagnao, président du CONAPP, souhaite en abord qu’il y ait une nette augmentation de l’aide de l’État à la presse. Une aide qui, actuellement n’est pas assez conséquente pour véritablement impacter la presse togolaise. Il prose que cette aide soit revue à hausse pour atteindre au moins un demi-milliard voire le milliard « Que l’aide que nous souhaitons avoir puisse être conséquemment augmentée. Pourquoi pas de 100 millions à 500 millions ou au milliard pour que ceux qui auraient à bénéficier de cette aide aient quelque chose de consistant qui leur permette d’opérer la mutation qualitative souhaitée. Qu’ils passent de simples organes de presse à des entreprises de presse », souhaite-t-il. Car selon lui, une fois, l’aide de l’État à la presse augmentée, les organes de presse seront appelés à devenir de véritables entreprises de presses et plus professionnels. Il n’est donc pas un secret qu’entre une entreprise de presse un organe presse la différence de taille « un organe de presse, comparé à une entreprise, le fossé est grand et profond. Une fois que nous aurons une aide conséquente, nous nous obligerons à nous transformer en des entreprises de presse » rassure le président du CONAPP
Le président du CONAPP va plus loin et pense qu’en dehors de l’augmentation de l’aide de l’État à la presse, la presse peut et doit mobilier des ressources additionnelles. El-Hadj Jean Arimiyao Tchagnao, pense qu’il est temps que les organisateurs d’événements qui sollicitent des couvertures médiatiques payent les organes de presse pour leurs prestations de services. Car jusqu’à présent, très peu voire rarement, les organes de presse ne sont pas payés pour leurs services tout se limite au déplacement des reporters. Pour lui, il est temps que cela cesse « Mais ceci doit prendre fin. La solution que nous avons aujourd’hui en poche, c’est de faire payer dorénavant nos prestations afin de vivre de notre travail. Très prochainement, le CONAPP va sortir un communiqué pour annoncer des mesures destinées à assainir le milieu », a-t–il marteler. Selon El-Hadj Arimiyao Tchagnao, cette décision sera d’application dès janvier 2020. « Nous sommes en train d’envisager la possibilité de faire en sorte qu’à partir du mois de janvier 2020, personne ne puisse inviter des journalistes pour une couverture médiatique sans avoir payé une facture au préalable pour le service rendu. » a-t-il ajouté.

Sous l’impulsion de son président, El-Hadj Arimiyao Tchagnao, le CONAPP veut passer à la vitesse supérieur dans la recherche des solutions aux problèmes qui minent la presse privée togolaise. Vivement que cette détermination affichée par le patron des patrons de presse du Togo, soit suivie d’effet afin de sortir la presse togolaise de sa précarité. Et pour y parvenir, l’ensemble des patrons de presse du Togo devrait et doit soutenir cette démarche du président du CONAPP.