
Dans le souci d’associer les différents acteurs impliqués dans la gestion de l’éclairage public au Togo, les responsables du CGREP ont entrepris une tournée nationale dans les cinq régions du pays pour échanger avec les collectivités locales et les préfets sur les nouvelles orientations à apporter en vue d’une meilleure gestion de l’éclairage public pour le bonheur des communautés.
Démarrée lundi par la région des Savanes, ce mardi 19 février 2019, c’est le tour de la région de la Kara d’accueillir la délégation du CGREP conduite par son président Abbas Abdoulaye pour le même exerce avec les différents acteurs impliqués dans la gestion de l’éclairage public. C’est le Préfet de la Kozah, le Colonel BAKALI Badibawou qui a personnellement présidé la rencontre en présence de ses six autres collègues de la Région de la Kara et les responsables du CGREP, les responsables des délégations spéciales des mairies, les secrétaires préfectoraux,… Il a dans son mot introductif, félicité l’initiative avant d’inviter les participants à une participation active aux travaux de la rencontre « Je vous invite à une participation active aux travaux de cette rencontre afin que les objectifs et attentes soient atteints. Chacun d’entre nous ici mesure l’importance de l’éclairage public qui figure en bonne place dans le PND » a-t-il précisé. Il a ensuite rappelé la volonté manifeste des premières autorités togolaises sous l’impulsion du chef de l’État, d’offrir l’électricité à toutes les contrés du Togo.
Après le discours d’ouverture, le président du Comité de Gestion des Redevances de l’éclairage public, Abbas Abdoulaye a fait un bref bilan du comité depuis sa création et sa mission qui consiste à aider à la répartition des fonds de la redevances de l’éclairage public. Ainsi depuis sa création, il y a 8 ans, les redevances liés à l’éclairage public sont estimées à 10 milliards 400 millions et la CEET a recouvré un peu plus de 9 milliards 300 soit plus de 90% des redevances. « Malgré ces 10 milliards 400 millions de redevances, il y a des localités qui n’ont pas encore d’éclairage public et certains lampadaires publics ne fonctionnent plus. Pire il y a eu plus de 9 milliards d’impayés et la CEET menace de couper l’éclairage public » a regretté le président du comité. Ainsi, après projection, il ressort que si rien n’est avec les impayés, d’ici 5 ans, il y aura plus de 23 milliards d’impayés. D’où la nécessité pour le comité de trouver ensemble avec les différents acteurs, des stratégies pour éviter de se retrouver dans la situation de coupure de l’éclairage public. C’est ce qui justifie cette tournée nationale d’échange du CGREP avec les collectivités locales et les préfets. Il s’agit donc de trouver ensemble une solution à proposer au gouvernement afin de pallier cette situation. Dans le débat, le préfet de la Kozah, a regretté le fait que ” depuis la nuit des temps, tout ce qui est biens publics est considéré comme gratuit et cela provoque une mauvaise gestion de ces biens publics ” a-t-il précisé.

Rappelons que c’est en 2011 que le gouvernement a institué la redevance de 1fcfa sur chaque consommateur et 2fcfa pour les industriels. La collecte de ses fonds est destinée à accompagner les collectivités territoriales dans le payement des factures de l’éclairage public, faire les extensions dans les quartiers de chaque ville, et assurer la maintenance de ces Éclairages Publics. Malheureusement, les collectivités territoriales éprouvent des difficultés à payer les factures des 1fcfa de ces EP. Cette rencontre avec les préfets et les collectivités locales permettra à terme d’envisager de nouvelles perspectives pour favoriser une gestion efficaces et efficiente et durable de l’éclairage public (EP) à travers le pays et surtout continuer les extensions.
Après cette étape de la région de la Kara, le rendez-vous est pris pour la région Centrale, des Plateaux et la Maritime pour le même exerce.