
Pour la deux fois depuis son arrivée au pouvoir il y a 14 ans, le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé était devant la représentation nationale pour faire une adresse sur l’état de la nation. Plusieurs importantes annonces ont été faites au cours de cet exercice constitutionnelle dont celle relative à la création du Conseil Economique et Social. Une institution pourtant constitutionnelle mais qui, depuis 1992 n’a jamais vu le jour.
En effet, prévue comme institution de la République togolaise par la Constitution de 1992 en son titreX à l’article132 et devant servir de cadre de réflexion et de planification du type de modèle économique et social du Togo ainsi que des orientations stratégiques pour le développement du Togo à travers ses avis sur les projets et programmes du gouvernement , la mise en place de ce Conseil économique et social n’a jamais été effective. Ce qui a d’ailleurs été pendant longtemps, l’une des revendications du président du PRR, Jean-Nicolas Lawson. On se souvient que l’homme politique dont le parti a pour emblème la Bible, a toujours exigé du numéro 1 togolais la mise en place de cette institution constitutionnelle.
Le leader du Parti du Renouveau et la Rédemption (PRR) avait à cet effet, saisi Faure Gnassingbé à travers plusieurs courriers sans suite, pour attirer son attention sur la nécessité de mettre en place cet organe de l’État. Tout semble aujourd’hui dire que le dirigeant Togolais a finalement pris la mesure de l’importance des multiples interpellations de Jean-Nicolas Lawson sur ce point.

Il convient de rappeler qu’au cours de cette adresse du chef de l’État togolais sur l’état de la nation, il a annoncé la revalorisation du point d’indice, le retour des indemnités de départ à la retraite, le renforcement de la lutte contre le terrorisme, l’extension de l’assurance santé pour tous, le renforcement de l’unité nationale,…
Toutes ses annonces restent dans la dynamique du mandat social de Faure Gnassingbé décrété depuis le début de son 3ème mandat en mai 2015 et qui s’achève dans un an.