
Au Togo, l’agriculture emploie les deux tiers de la population active. La superficie cultivable est estimée à 3,6 millions d’hectares, soit 60% de la superficie du pays, dont 41% sont exploités (ce qui représente 1,4 million d’hectares). Face à ces réalités on ne peut plus nobles, le chef de l’État Faure Gnassingbé et son gouvernement visent des objets grandioses et nobles pour ce secteur.
Pour une autosuffisance alimentaire, le pays a mis en place des programmes. La prévalence de la sous-alimentation a ainsi pu être réduite de 16,5% en 2012 à 11,4% en 2014 grâce au Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (Pniasa).
Une liste de programmes interminable
Il y a le Projet d’appui au secteur agricole (Pasa) qui a par exemple fait passer la production de café de 10 843 tonnes en 2011 à 213 165 tonnes en 2020, le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) qui a été bénéfique pour plus de 600 000 personnes et créé plus de 3 000 emplois, le Projet d’aménagement hydroagricole de la basse vallée du fleuve Mono (PBVM) ayant mobilisé un financement de 14 milliards de francs CFA, etc.

Objectifs grandioses
Pour relever le défi du financement, le pays soutient les projets qui donnent un meilleur accès au financement des paysans pour booster la production, la pratique de l’agroforesterie, l’achat des engrais (une subvention annuelle comprise entre 1,5 et 02 milliards de francs CFA est mise à disposition), l’intensification de la recherche agricole, la mécanisation, le développement des chaînes de valeur agricoles, l’émergence d’agro entrepreneurs.
L’exécutif plaide la cause de l’agriculture auprès du secteur bancaire qui ne lui accorde que 0,3% de son portefeuille annuel de crédits. L’objectif est de porter à 5% la part de ces crédits à l’horizon 2027 et de ramener le taux d’intérêt sur les prêts de 15% à 7,5%. Dans ce sillage, le Mifa a été lancé en juin 2018. C’est le lieu aussi de parler d’Agri-PME, un portemonnaie électronique de l’agriculteur mis en place en 2016 et qui compte plus de 270 000 producteurs bénéficiaires.
Des entrepreneurs aidés
Les opportunités liées au secteur agricole au Togo sont multiples et variées. Bien que les produits togolais soient relativement diversifiés, la plupart des exportations concernent des produits non transformés. C’est encore une aubaine pour les investisseurs et entrepreneurs qui ont la possibilité d’opter pour la transformation sur place de ces produits, à la fois pour les consommateurs locaux, dont le nombre ne cesse de s’accroître, et pour les marchés d’exportation. Pour le reste, les entrepreneurs agricoles ne se plaignent pas, ils sont très aidés.