
Au Togo, en marge des travaux de la 72em session régionale pour l’Afrique de l’organisation mondiale de la santé (OMS) qui se tient depuis lundi à Lomé capitale togolaise, le secrétaire exécutif de l’Alliance Contre le Tabac en Afrique (ACTA), Léonce Sessou a fait une déclaration orale pour interpeller les États à prendre leur responsabilité afin de faire de l’Afrique un continent saint et sans tabac.
En effet, malgré le fait que depuis 2005 l’OMS à travers la CLLAT ait pris un certain nombre de directives pour lutter contre le tabagisme qui cause chaque année plus de 8 millions de décès dans le monde et qui constitue une véritable menace pour la santé, force est de constater que le continent africain enregistre une force augmentation du nombre de consommateurs de Tabac. Une situation qui inquiète à juste titre et qui doit interpeller la conscience des gouvernants du continent. Car en effet, on ne peut faire la lutte contre les maladies non transmissibles, sans lutter contre le tabagisme qui est à la base de la plus part des MNT. Dans sa déclaration orale, Léonce Sessou note que malgré les efforts consentis dans la lutte l’on note « Une augmentation considérable de la consommation de tabac est observée chez les jeunes Africains. Des études récentes montrent que la prévalence est la même pour les garçons et les filles » s’est-il inquiété.
Cette situation est selon le secrétaire exécutif de l’ACTA, le fruit de l’industrie du tabac qui utilise le principe de la responsabilité sociale et la publicité pour faire des jeunes sa proie facile, ce sape les efforts des gouvernements africains pour protéger les populations le tabac. « L’industrie influence de plus en plus les décideurs politiques, en utilisant la RSE et la publicité, la promotion et le parrainage des produits du tabac, qu’ils soient conventionnels ou nouveaux, sapant ainsi la mise en œuvre des politiques de lutte antitabac. » peut-on lire dans la déclaration orale de Monsieur Leonce Sessou. Prenant donc la parole au nom des organisations de la société civile africaine de lutte anti-tabac à ces assises de Lomé à l’occasion de la 72em session régionale de l’OMS pour l’Afrique, l’ACTA à travers son SE, « exhorte les gouvernements à accélérer la mise en œuvre des mesures de la CCLAT » car « Cette approche permettra de protéger les générations futures ainsi que les politiques de lutte antitabac des conséquences désastreuses de l’ingérence de l’industrie du tabac » a-t-il martelé dans sa déclaration orale.

Il convient de rappeler que l’ACTA est constituée des organisations de la société civile présentes dans dans 39 pays d’Afrique. L’ACTA est observateur à la Conférence des Parties de la CCLAT et doté d’un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC),