
En République du Tchad, la junte militaire au pouvoir depuis le 20 avril dernier suite à la mort du maréchal du Tchad Idriss Deby Itno, est mise sous surveillance par la société civile à travers un observatoire de la transition.
En effet, dans le souci de veiller au respect de la mise en oeuvre stricte de la feuille de route de la transition, une partie de la société civile tchadienne a décidé de mettre la junte militaire, sous surveillance. Et ceci, à travers ce qu’elle appelle, « Observatoire de la transition ». Elles sont donc une trentaine d’organisations de la société civile à s’engager à ausculter au quotidien l’action du Conseil militaire de transition dans le cadre de la mise en place de la feuille de route.
Ainsi, l’Observatoire de la transition créée par la trentaine d’organisations de la société civile, est un organe chargé d’aiguillonner la junte militaire en vue d’une meilleure conduite du processus de transition. Selon Me Nodjitoloum Salomon, avocat et militant des droits humains, président de l’Acat-Tchad et président de cet observatoire. « il s’agit de faire une veille citoyenne de ce qui va se passer au niveau de la transition. Nous prenons, par exemple, le dialogue inclusif qui est appelé de tous les vœux : il va falloir essayer de regarder qui doit participer à ce dialogue, comment ce dialogue va être organisé, comment ce dialogue peut aboutir à des résolutions, à des recommandations qui doivent unir tous les Tchadiens », a-t-il précisé. Plus spécifiquement, il s’agira pour la société civile de suivre étape par étape la transition qui, bien que contestée par une partie des Tchadiens, reste un fait. « Nous allons être à la fois critiques et une force de proposition » a martelé Me Nodjitoloum Salomon.

Il faut dire que pour le moment, l’actualité du côté du Tchad surtout sur les réseaux sociaux, est marqué par la polémique autour des premières nominations de la junte qui selon beaucoup de tchadiens, ne reposent sur aucun souci d’équilibre national.