
Au Sénégal, un peu plus d’un an après les violentes manifestations contre la tentative d’arrestation de celui qui se présent aujourd’hui come chef de fil de l’opposition, Ousmane Sonko maire de Ziguinchor, le Conseil constitutionnel, vient d’invalidé sa candidature pour la course aux législatives du 31 juillet prochain. Une décision qui risque d’aboutir encore une fois à des lendemains incertains dans le pays.
En effet, dans une décision rendue par le Conseil Constitutionnel du Sénégal, la liste nationale des titulaires de la coalition Yewwi Askan Wi pour les législatives du 31 juillet prochain a été invalidée. Une décision qui fait suite à une erreur dans la confection de la liste de cette coalition. Du coup le principal opposant au président Macky Sall, Ousman Sonko, se retrouve écarté de la course. Pour les responsables de ce regroupement de l’opposition, cette décision est « Inacceptable » et ils appellent à une manifestation ce mercredi 8 juin à Dakar. Devant la presse locale et internationale mardi 7 juin 2022, dont le correspondant d’afrique-news au Sénégal, les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi pensent qu’il s’agit d’une nouvelle « forfaiture » perpétrée par le pouvoir du président Macky Sall à travers le Conseil Constitutionnel.
Pour l’opposition, il n’est pas question de laisser passer cette décision « On ne peut pas laisser certaines personnes, parce qu’elles sont à un certain niveau, se jouer de notre destin et de la cohésion de notre nation », lance l’opposant et ancien maire de Dakar. « Nous mettons en garde le Conseil constitutionnel. On se permet de piétiner la loi, de piétiner la Constitution et de mettre le pays en insécurité. Mais qu’ils comprennent que tôt ou tard, ils rendront compte de leur irresponsabilité parce que ce qu’ils ont fait, c’est une violation flagrante de la loi. » a vociféré Selon Ousmane Sonko. Selon le maire de Ziguinchor il s’agit d’une « haute trahison », de la part du Conseil Constitutionnel. Il pense que c’est une manœuvre pour préparer une éventuelle troisième candidature de Macky Sall en 2024.

De son côté, la majorité au pouvoir par la voix de son de responsable à la communication, Pape Mahawa Diouf, accuse les leaders de Yewwi Askan Wi de « recourir à la violence » pour « menacer les institutions ». Selon lui, la coalition d’opposition cherche des « faux fuyants », car « leur seul projet, c’est de dire que le président Macky Sall doit s’en aller. C’est du dégagisme, c’est trop facile. Leur seul moyen d’action reste le discours de la violence, de la bravade et de l’appel à l’insurrection. » a-t-il réagi.