
La situation reste toujours tendue en République démocratique du Congo (RDC) alors que le pays est en plein pied dans les préparatifs des élections générales. Le camp de l’ancien président Joseph Kabila refuse toujours de désigner ses trois délégués pour sièger au sein de la commission électorale nationale indépendante (CENI).
En effet, plus d’un mois après l’installation de Denis Kadima à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’équipe reste incomplète. Et pour cause, seuls 12 membres composent pour le moment la CENI. Le FCC de l’ancien président Joseph Kabila refuse toujours de désigner ses trois représentants devant sièger au sein de l’organe en charge de l’organisation des élections générales de décembre 2023. Ainsi, en début de ce weekend, le président de l’Assemblée nationale a lancé un dernier appel à l’opposition pro-Kabila de rejoindre le train de cette institution stratégique. Mais, problème! Cette formation politique reste catégorique.
Dans une correspondance au président de la chambre basse du Parlement congolais, le Front Commun pour le Congo (FCC) par les mains de Raymond Tshibanda qui préside la cellule de crise du parti, réitère le refus de présenter des candidats pour siéger au sein de la CENI. Pour la coalition de l’ancien président, on estime non seulement qu’il n’y a toujours pas de consensus sur le président de la Céni mais aussi qu’il n’y a aucune volonté dans le chef du pouvoir en place de rechercher le consensus. Selon Tshibanda, le président de la République n’a initié aucune action rectificative contre la violation des lois ayant entaché la mise en place de la Cour constitutionnelle en 2020 et de la Céni, en octobre dernier. Pour anticiper d’éventuels débauchages dans ses rangs, le FCC prévient que toute personnalité de son rang qui se trouverait à la Céni, le serait à titre personnel.

Rappelons aussi que l’autre coalition de l’opposition, notamment Lamuka de Martin Fayulu, grince des dents et refuse toujours de reconnaitre la désignation d’un de leurs cadres pour le compte de la coalition pour siéger à la CENI. Lamuka dénonce des manœuvres du pouvoir pour assoir un mécanisme de fraudes massives.