
En République Démocratique du Congo, s’il y a une question qui ne cesse de taraude les esprits, c’est bien celle de s’avoir si le nettoyage auquel on assiste depuis un moment au sein des institutions avec l’éviction des proches de l’ancien président Joseph Kabila Kabangué relève de la volonté du régime actuel d’assainir les institutions ou s’il s’agit d’une chasse aux sorcières comme on le dit souvent.
En effet, il n’est plus un secret pour personne que depuis un bon moment, dur-dur d’être un proche de l’ancien régime occupant une haute fonction au sein des institutions de la République. Ainsi, de la présidence de l’assemblée nationale en passant par celle du Senat jusqu’aux sociétés d’Etat et parapubliques, ils sont nombreux à être destitués et même arrêtés pour d’autres. Le dernier en date est Albert YUMA, président du Conseil d’Administration de la Gécamines qui vient d’être limogé de son poste le samedi 04 décembre dernier. Poste qu’il occupait depuis 2010. Avant lui, plusieurs avaient déjà faits les frais.
Il ne reste plus que quelques rares personnalités encore proches de l’ancien président Joseph Kabila Kabangué, à occuper de hautes fonctions au sein de l’appareil Etatique actuellement. Et l’on se demande si réellement cette purge dont font preuve le régime actuel, est juste une volonté de luter contre la corruption et les crimes économiques ou c’est juste une pure volonté de chasse aux sorcières qui ne sont rien d’autres que les proches de l’ancien président. Cette dernière thèse est soutenue par ses tenants en se basant sur la période à laquelle la purge a commencé. Car en effet, c’est depuis la fin de la lune de miel entre la majorité au pouvoir et le FCC suivie du divorce entre les deux antithées.

Au demeurant, même si cette pratiques est vu par beaucoup comme une manière de lutter contre l’impunité, la mauvaise gestion et la corruption, il n’est cependant pas sans conséquences dans le conteste africain où les dirigeants sont très réfractaires à l’alternance juste pour éviter d’être victimes de la chasse aux sorcières. Du coup, les dirigeants préfèrent s’éterniser et mourir au pouvoir plutôt que passer le témoins