Lettre ouverte au Président Alassane Ouattara. Bertrand Gnahoré, Président du Forum National des Jeunes Émergents écrit au Président Ouattara.
À son Excellence, Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire.
Excellence Monsieur le Président,
En ce moment même où j’écris ces mots, je voudrais me joindre à la majorité des ivoiriens pour vous présenter les condoléances du peuple ivoirien. Nous savons la souffrance que vous vivez en ce moment car tout le monde savait qui l’ancien premier ministre feu Amadou Gon Coulibaly représentait pour vous.
Que l’âme du défunt repose en Paix et qu’il ait pour demeure le paradis. Soyez fort à tous les niveaux car Allah éprouve ses enfants.
Monsieur le Président,
Je suis Bertrand Gnahore, un citoyen ivoirien, jeune engagé depuis mon cycle secondaire et supérieur.
La Côte d’Ivoire est ma passion et en tant que jeune je ne me soustrais pas du fait que, ce qui touche le pays me touche directement ou indirectement.
Ainsi guidé par la flamme du patriotisme qui est différent du chauvinisme, je pense apporter ma modeste contribution quant à l’avenir de notre beau pays, la Côte d’Ivoire.
Houphouet a tracé les sillons du développement et vous les avez élargis. Vous avez gagné la bataille du développement. Aucun autre dirigeant n’a fait comme vous en matière de développement.
Cependant monsieur le Président, beaucoup reste à faire…
Le mercredi dernier quand je suivais en direct la cérémonie d’hommage au premier ministre à la télévision nationale, quand je vous ai vu tout affligé, je n’ai pu m’empêcher de verser quelques gouttes de larmes chaudes puis en même temps j’ai eu l’envie de vous écrire quant à la suite. Voici comment j’ai convoqué ma conscience au tribunal de la raison et j’ai eu des idées. Si on était à l’église, on parlerait d’onction.
Monsieur le Président,
Aujourd’hui vous êtes à la frontière de l’ange ou du diable. Je dirai notre pays est au carrefour de l’ange ou du diable car votre destin et celui du pays sont étroitement lié.
Voilà pourquoi il m’a paru plus que nécessaire de vous dire ce que je pense avec tout le respect dû à votre rang. Ce texte, je l’ai écrit avec le clavier de mon smartphone et les mots qui sortent proviennent de mon cœur.
Monsieur le Président,
Quelques jours après les obsèques du premier ministre, qu’il vous plaise de prendre l’avion, d’appeler votre grand frère Bédié et de vous rendre ensemble en Belgique chercher votre frère Gbagbo Laurent et puis de revenir tous les trois, ENSEMBLE dans le même avion. J’ai même des frissons rien qu’en imaginant votre retour…
On n’aura plus besoin de parler de la réconciliation car elle sera exposée devant nous de manière arrogante et fière.
Monsieur le Président,
Permettez aussi à votre fils Soro et à ceux qui sont en exil de rentrer sans inquiétudes.
Peut-il être possible de reporter les élections de 6 mois à un an pour régler tous les différents avant d’aller aux élections?
Faites le car rien n’est en ce moment plus urgent que la Paix…
Vos Excellences Bédié et Gbagbo,
Pourriez-vous organiser des élections auxquelles vous ne participeriez pas?
Oui c’est possible et le meilleur d’entre vos fils et filles sera vainqueur…
Ensuite, monsieur le Président, votre retraite ne sera que beaucoup plus tranquille sans d’autres sortes d’inquiétudes également pour vous.
Monsieur le Président,
Jouer la carte de l’apaisement et ne pas écouter les va-t-en guerre sont les seuls ingrédients du rêve des Ivoiriens.
Quelques esprits étroits savent peut-être que je rêve mais au delà toute la Côte d’Ivoire pourrait tirer profit de ce rêve qu’il faudrait s’approprier.
Espérant beaucoup de votre aimable attention,
Dans l’attente, recevez Excellence Mr le Président de la République Côte d’Ivoire, l’expression de ma profonde gratitude.
Bertrand Gnahore
Citoyen ivoirien
