
C’est désormais officiel depuis hier, le président Alassane Ouattara brigue un troisième mandat à la tête du pays de l’éléphant. Il a confirmé lors de son adresse à la nation ivoirienne à la veille de la célébration du 60èm anniversaire de l’indépendance de République de Côte d’Ivoire.
En effet, celui qui en 2011 ne rêvait que d’un seul mandat à la tête du pays, semble plus que jamais et à l’instar de nombre de chefs d’États africains, avoir pris goût des délices du pouvoir et veut s’éterniser au pouvoir. Même si aujourd’hui l’homme semble placer sa candidature sous le coup d « une force majeure » ou encore d’une volonté divine « l’homme prose, Dieu dispose », il n’en demeure pas moins qu’il est emparé de la boulimie du pouvoir qu’il est bien parti pour s’éterniser au pouvoir.
Et pour preuve, le ministre de la communication et des médias, Tiémoko Sidi Touré, porte-parole du gouvernement, réagissant à l’annonce de la candidature du président Alassane Ouattara pour un 3èm mandat, estime que l’homme âgé aujourd’hui de 78 ans, n’est candidat qu’au « premier mandat de la III ème République ». Ce qui laisse entrevoir que tout se met en place pour que Ouattara se repositionne encore après un troisième mandat s’il venait à se succédé à lui-même à l’issue du scrutin du 31 octobre prochain. Car faut-il le rappeler, en 2016, une nouvelle constitution a été adoptée pour passer le pays de la II ème République à la III ème République. Ce qui met du coup le compteur à zéro en terme de mandat. Cette déclaration du porte-parole du gouvernement n’est donc pas une surprise car quoique conforme à la constitution, prouve suffisamment ce qui est entrain de se mijoter au sein du système au pouvoir notamment le RHDP.

Tout compte fait, Alassane Ouattara ne sera pas ni le premier ni le dernier président à être atteint du syndrome de la boulimie du pouvoir, avoir s’éterniser au pouvoir à vie.