
En France, l’assassinat du jeune Nahel par les forces de l’ordre, sonne comme la goutte d’eau qui déborde la vase. Violences, émeutes, dénonciations et critiques de tous genres, sont légions pour condamner la violence des forces de l’ordre sur les population mais également le problème du racisme et de discrimination au sein de la police et la gendarmerie française. La dernière récrimination en date est la réaction de la porte parole du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani.
En effet, il n’est pas un secret que depuis le renforcement de loi relative aux forces de l’ordre et de sécurité en France, les violences policières sont montrées d’un cran en France. Sur la période de 2022 à juin 2023, on estime à environ 16 personnes tuées par les forces de l’ordre françaises en application de cette nouvelle loi en évoquant le principe de la légitime défense. La dernière victime en date est celle du jeune mineur Nahel, 17 ans des suites de violences et bavures policières. Cette situation a pour conséquences non seulement les violences et émeutes depuis plusieurs jours en France et la réaction des organisations mondiale des droits de l’homme . La porte parole du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, en réaction à la mort brutale du jeune Nahel par un tir à bout portant d’un policier à Nanterre, en banlieue parisienne, invite les autorités françaises en tête d’affiche le président Emmanuel Macron à s’attaquer au problème de racisme et de discrimination au sein des forces de l’ordre.
Ainsi, Ravina Shamdasani, porte parole du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme se dit très préoccupée par la situation des violences policières en France « nous sommes préoccupés par le meurtre d’un jeune de 17 ans d’origine nord-africaine par la police en France mardi. Nous notons qu’une enquête a été ouverte sur des allégations d’homicide volontaire » indique-t-elle avant d’inviter la France à s’attaquer au problème de racisme et de discrimination au sein des forces de l’ordre « c’est le moment pour le pays, la France, de s’attaquer sérieusement aux problèmes profonds du racisme et de la discrimination au sein des forces de l’ordre », a-t-elle commenté. Elle a en outre appelé les autorités Françaises à faire en sorte que le recours à la force par la police pour lutter contre les éléments violents lors de manifestations « respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité » et précise que « toute allégation d’usage disproportionné de la force doit faire l’objet d’une enquête rapide ». Par ailleurs, Ravina Shamdasani a saisi l’occasion pour appeler à des manifestations pacifiques dans le strict respect de la loi. « Nous soulignons également l’importance du rassemblement pacifique ». Tout comme aux Etats Unis, la violence policière basée sur le racisme et la discrimination, commence par prendre des propositions inquiétantes en France.

Rappelons que suite à la divulgation d’une vidéo dans la soirée du drame montrant un policier tirer à bouts portant sur le jeune Nahel, des violences ont éclaté à Nanterre banlieue parisienne et dans plusieurs communes d’île de France, avant de se propager à d’autres villes de la France. Une situation qui rappelle les émeutes des banlieues de 2005.