
Comme dans nombre de pays du monde, l’Afrique se met en ordre de bataille pour entrer dans la connexion 5G. Si beaucoup pensent que le continent pourrait basculer en cette 2021, dans la 5G. Est-elle réellement prête pour ce basculement en 2021 ?
En effet, bien que la 5G nécessite pour les populations, elle nécessite de gros investissements, elle reste chère et surtout ne répond pas forcément aux besoins du plus grand nombre de personnes en Afrique. Ainsi, dans un rapport récent, l’équipementier suédois Eriksson estime « qu’il faudra attendre cinq ans avant de voir l’Afrique atteindre la barre des 50 millions d’abonnés à la 5G. La 5G concernera donc surtout une élite urbaine et technophile, celle qui travaille dans les nouvelles technologies, les sciences ou l’information. En attendant la 3G risque de dominer encore quelques années les réseaux mobiles africain, devant la 4G qui est encore minoritaire. » relève l’équipementier.
L’une des questions que l’on est en droit de poser, est de savoir si le passage à la 5G est une nécessité de l’heure pour le continent africain ? D’une manière globale, la réponse est non, même si certains pays comme le Maroc, l’Afrique du Sud ou le Togo en font une priorité et exploitent déjà des réseaux commerciaux de la 5G. Les testes et les installations des infrastructures de la 5G se multiplient dans plusieurs villes du continent.

Par contre, le Kenya se veut plus pragmatique et veut aller lentement, préférant rester encore un temps dans la 4G. L’opérateur telecom du pays, Safaricom a d’ailleurs repoussé ses projets dans la 5G, estimant plus judicieux de poursuivre l’exploitation de la 4G, dont il faut bien rentabiliser les installations. Orange n’est guère plus pressé en Afrique de l’Ouest. Car la 5G nécessite des équipements coûteux et les abonnements seront forcément plus onéreux, ce qui va limiter dans un premier temps le nombre de clients en Afrique.