
Alors que le Nigéria fait face à un important manque de sang dans l’ensemble des hôpitaux du pays à cause d’absence de donneurs, le 14 juin, Journée mondiale du don du sang, un important trafic de ce même sang a été démantelé par la police de l’État de Lagos.
En effet, un laboratoire clandestin de prélèvement de sang a été ddecouvert dans le quartier de Bariga, à Lagos. C’est un père de famille de 45 ans qui prélevait clandestinement du sang à des mineurs contre de l’argent. Il mène cette opération depuis cinq ans et c’est suite à l’hospitalisation d’un jeune de 17 ans à qui il avait prélevé deux litres de sang à six jours d’intervalle que ce centre clandestin de prélèvement de sang a été découvert.
Ce trafiquant a été arrêté avec sept litres de sang découverts dans sa clinique clandestine. Selon la police, l’homme affirme avoir reçu une formation de laborantin. L’enquête est en cours et les policiers cherchent à déterminer à qui était revendu le sang qu’il achète à 2000 naira et qu’il reviendait 3 fois et demi plus cher à un hôpital de Lagos.
Cette situation pose encore une fois l’épineux problème de pauvreté dans le pays classé première puissance économique du continent. Car c’est assez incroyable que des citoyens choisissent de vendre leur sang à un prix aussi dérisoire.
Pour rappel, selon les données du ministère de la Santé, le Nigeria collecte annuellement à peine 1/3 de ses besoins en sang. Or, à peine 10% de ce sang provient de dons volontaires gratuits. L’obtention du sang pour une transfusion se fait quasiment toujours dans l’urgence. Et 60% de ses dons sont d’origine commerciale, 30% sont des dons intrafamiliaux.
