
Au Mali, après l’annonce officielle mardi de la mise à l’écart du président et du premier ministre en charge de la mise en oeuvre de la feuille de route de la transition, par le vice-président de la transition, Col Assimilé Goïta, les premières conséquences n’ont pas tardé. Il s’agit entre autre de la suspension de la grève générale lancée depuis une semaine par l’Union nationale des travailleurs du Mali.
En effet, alors que selon le chef de la junte militaire, l’une des raisons de la mise à l’écart des autorités de la transition civile est la grève qui paralyse le pays depuis une semaine, le puisant syndicat des travailleurs du Mali, notamment l’Union nationale des travailleurs de Mali a annoncé qu’elle suspendait son mot d’ordre de grève lancé il y a plus d’une semaine. Et ceci, suite à l’échec des négociations avec le gouvernement démissionnaire sur les salaires, les primes et les indemnités.
Ainsi, pour les responsables de ce puissant syndicat regroupant des salariés des secteurs public et privé, il n’était plus question de continuer par accroître les difficultés des travailleurs, alors même qu’aucune négociation n’est possible, faute d’interlocuteur. « A la date d’aujourd’hui, nous n‘avons aucun interlocuteur. Compte tenu de cette situation, nous avons décidé de ne pas pénaliser davantage nos militants et la population de manière générale. » ont-ils indiqué avant de préciser que la grève reprendra une fois la situation normalisée avec de nouvelles interlocuteurs en place « Dès qu’un nouveau pouvoir sera mis en place, nous reviendrons à la charge. Nous ne voyons pas en termes de personnes mais en termes d’autorités en face pour discuter ».

Il convient de rappeler que les tractations menées depuis hier par le médiateur de la CEDEAO se poursuivent ce mercredi. Après les échanges avec le Col Assimi Goïta, principal instigateur de ce nouveau coup de force, le médiateur de la CEDEAO, va rencontrer ce jour, les personnes interpelées et détenues par les militaires.