
A quelques semaines de la présidentielle, la montée en puissance de la criminalité interpelle les acteurs politiques du Mali, en particulier la classe politique de l’opposition qui appelle à la tenue d’un dialogue national pour plancher sur cette situant.
Le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, demande un dialogue national d’urgence entre partis de la majorité, l’opposition et les forces vives de la nation. Objectif, comment sortir du conflit inter- communautaire? Ceci, afin de trouver des solutions aux problèmes qui minent le nord-est et le centre du Mali emprunts à une montée de violence et de criminalité généralisée. Le chef de fil de l’opposition Soumaïla Cissé considère qu’il est urgent de mettre en place un dialogue entre les différents acteurs politiques et sociaux du pays.
« Nous avons écrit au chef de l’État pour demander une rencontre qui me paraît absolument indispensable. Aujourd’hui, cette situation interpelle l’ensemble des Maliens. Les groupes se radicalisent d’un côté et de l’autre et il nous paraît aujourd’hui indispensable que le chef de l’État s’adresse à la nation, que le chef de l’État réunisse l’ensemble des forces vives, et que nous puissions en parler pour trouver une solution. » a-t-il expliqué pour justifier sa démarche.

Rappelons que mercredi 9 mai, au moins cinq civils ont été encore tués à Ménaka. Face à la gravité de la situation dans le nord-est et le centre, et à quelques semaines de la présidentielle, le chef de file de l’opposition estime qu’il est aussi nécessaire de communiquer davantage, notamment dans les zones les plus isolées. « La solution ne se trouve pas qu’à Bamako, la solution se trouve aussi à l’intérieur du pays, dans les villages. Il n’y a pas d’information claire. Le gouvernement doit rétablir la vérité. Sinon, il serait accusé lui-même de participer à cela et ce serait absolument dommageable. »
Soumaïla Cissé insiste sur l’urgence de la situation. Il faut, selon lui, agir au plus vite, sans attendre la présidentielle. « Les gens sont en train de mourir, les gens sont en train de déménager, d’abandonner leurs zones, des territoires sont dans une situation dramatique.
Il dire que depuis 2012, le Mali est confronté à des rebelles djihadistes qui sèment la terreur dans le pays en particulier dans le nord du pays.