
(@ Afrique-News.Info en directe de la marche, notre correspondant au Mali) Comme annoncé, les forces de l’opposition malienne sont mobilisées depuis ce vendredi matin 08 juin dans les rues de la capitale Bamako à travers une grande manifestation pour dénoncer d’une part la répression de la marche de samedi dernier et de l’autre, exiger l’accès équitable aux médias publics.
En effet, contrairement à la manifestation de samedi dernier qui était interdite par les autorités maliennes officiellement pour raison »d’Etat d’urgence dans le pays », cette manifestation pacifique de ce vendredi a été autorisée et est encadrée par les agents des forces de sécurité et de l’ordre.
A moins de deux mois de la présidentielle du 29 juillet prochain, l’opposition malienne entend mettre la pression sur le président sortant IBK, candidat à sa propre successions afin de se donner les chances de réaliser un bon coup lors de cette élection. Pour ce faire, l’accès équitable aux médias publics est l’un des premiers combats qu’elle veut gagner. Elle a donc profité de l’annonce de la candidature de IBK à travers les médias publics pour un second mandat afin d’obtenir les mêmes chances d’accès aux médias publics qui sont généralement considérés comme sources de propagande du pouvoir pour conditionner les populations à voter pour lui. « Nous sommes déterminés à ce que l’ORTM puisse être accessible à tout le monde. L’Office de radiodiffusion télévision du Mali s’est prêté au jeu du chef de l’Etat qui est candidat quand même, qui fait sa déclaration à la télé traduit dans toutes les langues. Je crois que nous ne pouvons pas continuer à avoir des médias d’Etat aussi instrumentalisés aujourd’hui, où vraiment la liberté de la presse est quelque chose d’acquis » affirme Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition dimanche lors de la conférence de presse annonçant la manifestation de ce vendredi.

Partie de la Place de la Liberté, la marche a pour point de chute, l‘Esplanade de la Bourse de Travail où plusieurs discours des leaders de l’opposition dont celui du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé sont attendus. Pour le moment, aucun débordement n’est signalé et tout semble se passer dans le calme absolu.