
Au Mali, à l’annonce de la demande du départ sans délai de la Munusma du pays, nombreux étaient les observateurs nationaux et internationaux qui se demandaient comment le gouvernement de Transition allait tenir face à la pression terroristes. D’autres ont même affirmé que les terroristes allaient prendre Bamako en quelques jours. Cependant, depuis le départ de la Munusma, force est de constater que la situation sécuritaire s’est considérablement et largement amélioré et l’on estime entre 40 et 50% du territoire national sous contrôle terroristes récupéré depuis le départ de la Munusma.
En effet, ce chiffre a été avancé par le ministre des Affaires étrangères, chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop lors du Forum diplomatique d’Antalya en Turquie.. Selon lui et fort des avancées enregistrées sur le théâtre des opérations avec les forces malienne, il estime que » la sécurité des Sahéliens doit être assurée par nos propres citoyens ». Abdoulaye Diop a insisté sur cet aspect lors du panel intitulé « Le Sahel: le futur de l’intégration régionale » qu’il a coanimé avec ses homologues du Burkina et du Niger.
Ainsi, les diplomates des Etats de l’Alliance des Etats du Sahel en ont profité pour recadrer les « informations et statistiques erronées sur une prétendue recrudescence de l’insécurité liée au retrait des forces internationales ». Par ailleurs, les membres de l’AES consacrent un quart de leurs budgets à la défense, a noté le chef de la diplomatie malienne. Face au déficit en équipements militaires, notamment aériens, la confédération renforce ses partenariats avec des puissances comme la Turquie, la Chine ou la Russie, a-t-il ajouté.

Rappelons que M.Diop a également salué la coopération bilatérale pragmatique avec certains membres de la CEDEAO, notamment le Ghana et le Togo, malgré le repli des pays de l’AES de l’organisation régionale.