
Conformément à l’article 46 de la Constitution du Madagascar, le président qui se porte candidat à sa succession démissionne, 60 jours avant le premier tour de la présidentielle. Pour se conformer à cette disposition constitutionnelle, le président malgache Hery Rajaonarimampianina, a remis sa démission vendredi 7 septembre après un moment de tergiversations.
Depuis l’annonce de la démission du président Hery Rajaonarimampianina, on assiste à une vague de réaction s dans l’opinion nationale politique et surtout au sein de la société civile. En effet, après cette démission, partis politiques, société civile et communauté internationale ont réagi depuis vendredi pour féliciter la démission du chef de l’État. « Ce départ constitue, pour nous et surtout pour la population, un grand soulagement », déclare Herimalala Razafimahefa, porte-parole du Mapar, parti de l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina. « Il devient un simple candidat qui doit mener campagne comme les autres même si sa gestion catastrophique ne lui donne aucune chance d’être réélu », poursuit-il. De son côté, le TIM, parti de l’ancien président Marc Ravalomanana, la réaction est plus laconique. « C’est tout simplement ce que nous attendions », signale Mamy Rabenirina, député de ce parti.
La société civile n’est du reste. Elle se sent rassurée de cette démission. « C’est un signal positif après diverses aspects négatifs qu’il a accumulé », Ndranto Razakamanarina, un des responsables de Rohy, une plateforme de la société civile présente toutes lerégion de Madagascar et très active dans le processus électoral. la représentante des Nations unies dans le pays a déclaré avoir « félicité le nouveau président par intérim, Rivo Rakotovao », vendredi. « Je lui ai assuré le soutien des Nations unies notamment dans le cadre du processus électoral », a fait savoir Violet Kakyomya dans un tweet publié ce samedi matin.

Il faut dire que la tension commençait par monter dans le pays quand le président Hery Rajaonarimampianina candidat à cette présidentielle tardait à se conformer à la disposition constitutionnelle.