
«Nous, forces de l’ordre, déclarons vouloir coûte que coûte la sécurité du peuple », peut-on lire dans une déclaration lue par le ministre malgache de la Défense, le général Béni Xavier Rasolofonirina mercredi 2 mai. Cette annonce fait suite à la situation politique que connait le pays depuis le 21 avril dernier.
Dans cette déclaration signée par les chefs de l’armée, de la police et de la gendarmerie, les responsables des forces de l’ordre demandent aux protagonistes, opposition et gouvernement, de trouver au plus vite une solution aux contestations qui durent depuis deux semaines. En effet, depuis le 21 avril, les députés de l’opposition et leurs partisans sont chaque jour à la place du 13-Mai, au centre de la capitale malgache pour manifester leur mécontentement contre le gouvernement et le président dont ils demandent la démission. Et pour cause, elle trouve les nouvelles lois électorales trop favorables au régime en place.

« Nous, responsables des forces de l’ordre, interpellons haut et fort les chefs de partis politiques concernés par les tensions actuelles pour qu’ils prennent leur pleine responsabilité pour trouver une solution, et ce dans les plus brefs délais. Nous lançons un appel à tous les citoyens malgaches à ne plus se laisser manipuler par les politiciens. Ça suffit le sang versé et les pertes en vie humaine. Ne faites pas de l’égoïsme, de la cupidité, de l’amour du pouvoir des raisons pour sacrifier nos compatriotes. Nous serons tous jugés pour nos actes par l’histoire et les générations futures. Nous, forces de l’ordre, déclarons vouloir coûte que coûte la sécurité du peuple. Cela est la priorité du pays. »
Cette prise de position de l’armée pour la sécurité des citoyens intervient après la manifestation de l’opposition qui a mobilisé plusieurs centaines de personnes ce mercredi dans les rues de la capitale Antananarivo. Une prise de position pareille, laisse entrevoir une réaction probable et musclée de l’armée pour mettre fin à cette crise si les politiques refusent de trouver une solution négociée. Les prochains jours nous en diront.