
Plusieurs sommités du continent étaient réunies mardi 18 novembre à Dakar au Sénégal dans le cadre du Forum International de Dakar sur la sécurité. Il s’agit notamment de: Pierre Buyoya, ancien président du Burundi et représentant de l’Union africaine; de Mohamed Ould Ghazouani, président de la Mauritanie; de Macky Sall, présidente du Sénégal, de Florence Parly, ministre de la Défense française et Tony. O. Elumelu C.O.N, fondateur, de la « Fondation Tony Élumelu » et président du groupe Banque unie pour l’Afrique (UBA).
En effet, toutes ces sommités ont pris part à un panel de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique lors du Forum international de Dakar. Lors de son intervention, Tony Elumelu a insisté sur la nécessité pour l’Afrique de faire de sorte que l’agenda de développement de l’Afrique mette la priorité sur la création de l’emploi et la croissance inclusive. « L’agenda du développement de l’Afrique doit donner la priorité à la création d’emplois, à la croissance inclusive et à la diversité des sexes pour la paix et la stabilité sur le continent » a-t-il marteler devant le parterre de personnalités et chefs d’État présents à ce forum avant de proposer la création d’emplois pour les jeunes, y compris la croissance et la mixité, en tant que domaines prioritaires du programme de développement de l’Afrique visant à instaurer la paix et la stabilité du continent.
En outre, Elumelu a souligné l’urgence de s’attaquer à la pauvreté, cause fondamentale de l’extrémisme en Afrique. Il a déclaré: «Nous savons et disons que la pauvreté constitue une menace pour l’humanité partout dans le monde. Ce qui se manifeste dans ce que nous appelons une rupture de sécurité ou le terrorisme, ou l’extrémisme est en réalité profondément enraciné dans la pauvreté, le chômage. Ainsi, avec tout le respect que nous méritons, nous pouvons organiser 101 séminaires comme celui-ci, mais à moins que nous ne commencions à nous attaquer à ces problèmes de pauvreté, de chômage nos jeunes, ils continueront à se laisser laver le cerveau par des personnes qui ne voient pas d’avenir, et ils continueront à s’engager dans l’extrémisme. »

Il souligne qu’il est certes important de discuter d’armes et d’autres moyens de lutter contre l’insurrection, mais qu’une paix durable ne peut être obtenue à long terme qu’en investissant dans nos jeunes à travers l’Afrique. En effet, le président Macky Sall a reconnu la nécessité pour le secteur public de collaborer avec le secteur privé pour lutter contre la pauvreté sur le continent. Il a déclaré: « Les menaces ne peuvent pas être traitées de manière autonome, car les défis ne connaissent pas de frontières. » Il a appelé à une approche plus collaborative pour atténuer la violence et l’extrémisme afin de stimuler les investissements en Afrique.
M. Elumelu a saisi cette occasion pour décrire l’impact du programme d’entreprenariat de 100 millions de dollars de la Fondation Tony Elumelu comme l’un des moyens pratiques permettant au secteur privé en Afrique d’intervenir pour instaurer la paix et la stabilité sur le continent. Parlant plus loin, il a évoqué le partenariat entre le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Fondation Tony Elumelu (TEF) pour autonomiser 100 000 jeunes africains en 10 ans, en se concentrant sur la région du Sahel pour la première année. Évoquant également les partenariats du TEF avec d’autres agences internationales de développement telles que la GIZ et le CICR, M. Elumelu a rappelé que seules «des activités et des interventions de ce type contribueraient à donner de l’espoir économique aux populations de cette partie du monde et à devenir moins impliquées dans l’extrémisme. Nous soutenons ces jeunes et nous commençons à voir comment leurs succès se traduiront par des communautés meilleures et plus sûres. »
M. Elumelu a souligné que les entreprises ne peuvent prospérer là où existe l’extrémisme et que les gens craignent pour leur vie. Il sera encore plus difficile d’attirer les capitaux privés mondiaux nécessaires aux grands projets d’infrastructure et aux investissements à long terme susceptibles de contribuer à la stabilité de notre économie.
M. Elumelu a conclu sa séance sur une note optimiste, appelant toutes les parties prenantes à collaborer pour gagner la guerre à la pauvreté et à l’insécurité. «Nous pouvons tous faire beaucoup – le secteur privé, le gouvernement et les partenaires de développement – en veillant à nous concentrer sur la victoire dans la lutte contre le terrorisme. que nous nous assurions de contenir la migration de nos jeunes qui traversent la Méditerranée par des conditions difficiles, en quête d’espoir, alors que nous avons effectivement plus d’opportunités et de ressources sur notre continent. Nous devons travailler ensemble pour faire en sorte que l’extrémisme soit totalement annihilé en Afrique. C’est possible, mais nous devons travailler ensemble pour atteindre cet objectif. «