
Comme on pouvait s’y attendre depuis un bon moment, le président Alassane Ouattara a procédé ce jour à la dissolution du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire. Le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly a aussitôt été reconduit dans ses fonctions et chargé de former un nouveau gouvernement.
Selon la nouvelle feuille de route, le Premier Ministre devra proposer une nouvelle équipe gouvernementale constituée de personnalités issues du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix(RHDP), coalition au pouvoir et de deux membres de la société civile. Cette décision fait suite à la volonté manifestée du Président Ouattara exprimée lors du Congrès extraordinaire de son parti de formation de ce nouveau gouvernement, qui devait rassembler tous les partis qui auront adopté les textes du parti unifié, le RHDP. Le prochain gouvernement devra consacrer l’entrée au gouvernement des membres des petits partis comme le Parti ivoirien des travailleurs, le MFA ou encore l’UDPCI de l’ancien ministre Mabri Toikeusse.
La grosse incertitude est de savoir si les membres du PDCI seront ou non du prochain gouvernement ? Car, Rien n’est moins sûr. On se souvient certes qu’en juin dernier le PDCI avait rejeté la mise en place du parti unifié avant la présidentielle de 2020. Mais, aulendemains de cette décision, à travers un coup de fil, Henri Konan Bédié avait rassuré son allier de son intérêt pour l’idée du parti unifié. Ceci, avant même qu’une demi- douzaine de ministres PDCI prennent leur distance vis-à-vis de la direction de leur parti en fondant un mouvement politique juste à la veille de la dissolution du gouvernement. Raison évoquée, pour promouvoir une création plus rapide du parti unifié.

Pour l’heure, on croise les doigts pour voir quelques seront les couleurs du futur gouvernement. Mais la certitude est que la marche vers la présidentielle de 2020 est déjà enclenchée et bataille sera particulièrement rude. Surtout que le FPI continue de nourrir l’espoir d’une éventuelle libération de leur champion Laurent Gbagbo depuis que le CPI est mis en mal par l’acquittement de Jean-Pierre Bemba.