
Désormais ce ne sont plus les dirigeants africains qui souhaitent de désengager du statut de Rom qui crée la Cour Pénale Internationale. Le Président des Philippines Rodrigo Duterte a annoncé le 14 mars dernier le retrait de son pays.
Cette décision est en effet, la conséquence de la décision de la CPI de se pencher sur la politique meurtrière de l’archipel contre la drogue. A travers cette enquête sur la campagne antidrogue que mène Rodrigo Duterte, il se sent directement menacé. Politique sème l’inquiétude dans les rangs de la communauté internationale. « Je déclare (…) que les Philippines révoquent leur ratification du statut de Rome avec effet immédiat », a annoncé le président dans un communiqué.
En février dernier, la CPI a annoncé l’ouverture d’un « examen préliminaire », étape préalable à une enquête. Cet examen préliminaire doit déterminer si la CPI est compétente ou non pour juger les faits reprochés à M. Duterte. Accusé d’encourager les tueries par ses propos incendiaires, M. Duterte a remis en question le choix des Philippines comme premier pays d’Asie du Sud-Est placé sous examen préliminaire de la seule instance permanente chargée de juger les crimes de guerre. Pour donc se soustraire de cette procédure, il a tout simplement décidé de retirer son pays du statut de Rom. Pour lui, la CPI fait deux poids de mesure car, « Il y a tellement de massacres qui ont lieu dans tous les coins d’Asie et vous me choisissez. Vous feriez mieux de faire disparaître ça parce que je me retirerai de la CPI », avait-il prévenu dans sa déclaration avant de conclure que la CPI serait instrumentalisée « Il est clair que la CPI est utilisée comme un outil politique contre les Philippines ».

Mais il faut rappeler que c’est politique de lutter sans merci contre les trafiquants de drogue qui milité pour sa facile victoire en 2016 à la présidentielles. Le président Duterte avait promis d’éradiquer le trafic de drogue en faisant abattre des dizaines de milliers de délinquants. Et depuis, selon des sources officielles, près de 4 000 trafiquants et usagers de drogue présumés ont été tués par la police