
Au Burkina Faso, le dialogue politique engagé entre la majorité et l’opposition a clos ses travaux avec une série de conclusions. Le président Roch Kaboré s’est engagé à veiller à la mise en œuvre des conclusions issues de ce dialogue.
En effet, au cours du dialogue politique initié par le président burkinabè, plusieurs conclusions ont été consensuellement adoptées par les acteurs politiques aussi bien de la majorité présidentielle que de l’opposition. Ainsi, sur le plan sécuritaire, toute la classe politique ont souhaité que les ministres de la Défense et de la Sécurité à poursuivre le travail de réforme et de réorganisation des forces sur le terrain. Les deux parties ont également convenu de s’interdire de toute accusation de soutenir le terrorisme. C’est-à-dire, ni la majorité ni l’opposition ne doit accuser l’autre de soutenir le terrorisme.
En outre, ils ont convenu de tout faire pour favoriser le retour des exilés politiques au pays. Pour y arriver, les deux parties ont souhaité qu’un dialogue « constructif » soit mené afin de faciliter le retour de l’ex-président Blaise Compaoré, de Yacouba Isaac Zida et de tous les autres exilés politiques. Au nom de l’apaisement politique, l’opposition souhaité aussi que le traitement judiciaire de certains dossiers soit suspendu et qu’ils soient traité durant le processus de réconciliation. Concernant les élections municipales, les participants aux travaux de ce dialogue politique, ont décidé que les maires soient élus au suffrage universel direct. Il s’agit de permettre aux électeurs de choisir directement leur candidat. Alors que la majorité présidentielle souhaite l’application de cette disposition aux prochaines élections de 2022, l’opposition préfère qu’elle soit reportée aux municipales de 2027.

A toutes ces propositions, le président Roch Marc Christian Kaboré, a donné son accord de veiller personnellement à leur mise en œuvre. Il convient de rappeler que le président Rock Kaboré, initiateur de ce dialogue politique, est à son second et dernier mandat à la tête du pays conformément à la constitution.