
Cette information va certainement faire retourner le général Mathieu Kérékou, qui commémorerait en ce moment sa 47ème anniversaire d’accession au pouvoir s’il était encore en vie, dans sa tombe à Natitingou. En effet, une sommation d’huissier demandant aux héritiers du général Kérékou de déguerpir de sa résidence des Filaos de ses effets le 19 septembre 2019. Une humiliation pour non seulement la famille du général mais surtout pour la mémoire de l’homme qui a dirigé le Bénin durant plus d’une trentaine d’années et qui est le père de la démocratie béninoise.
Ainsi, le caractère humiliant de cette sommation d’huissier de déguerpir réside dans le fait qu’elle arrive alors même que les enfants de l’ancien président ont entrepris maintes démarches pour amener le gouvernement à revenir sur sa décision car le général Mathieu Kérékou n’a pas une autre résidence connue à Cotonou. Et surtout que certains de ses enfants, en l’occurrence trois y vivent en permanence avec leurs familles. En dehors donc des effets de l’ex-président, trois de ses enfants et leurs familles peuvent se retrouver sans abri à la rue. Ce n’est ni plus, ni moins qu’un plan d’humiliation de la famille de celui qui est on ne peut plus le dire, le père de la démocratie et de la nation du Bénin.
Beaucoup de béninois ne sont guère surpris par cette attitude du gouvernement car pour eux, le régime actuel n’a pas d’égards pour les anciens présidents. Ils citent les cas de Yayi Boni et Soglo qui bien que encore vivants, ne cessent de subir les affres du régime de Patrice Talon et de son gouvernement. Pour eux, c’est une méthode visant à effacer ces anciens présidents de la mémoire collective des béninois. « Ah ! C’est le tour de Kérékou ? On ne pouvait s’attendre qu’à cela à voir le traitement réservé à tous les anciens présidents. S’il était vivant, il aurait eu pour son compte », réagit un observateur face à cette situation
