
Comme on pouvait s’y attendre depuis le limogeage de plusieurs généraux en septembre et octobre dernier, la pression de la rue avec le soutien de l’armée, est arrivée à mettre fin au pouvoir de Abdelaziz Bouteflika ce mardi 02 avril 2019.
En effet, au pouvoir depuis 1999 et et victime d’un AVC depuis 2013 qui l’a rendu complètement invalide, Abdelaziz Bouteflika, 82ans a été contraint à la démission mardi 2 avril. La pression de la rue déclenchée le 22 février dernier suite à l’annonce de candidature pour un 5ème mandat a fini par avoir raison de lui. Et ceci n’a été véritablement possible que lorsque le chef d’État major de l’armée algérienne a, au nom de l’armée pris clairement position pour le peuple et demandé la démission du président Bouteflika.
Après donc la Tunisie, l’Égypte et dans une certaine mesure la Libye, les peuples du Maghreb vient encore de donner une leçon aux peuples du reste de l’Afrique. Comme quoi, même avec des manifestations non violentes et dans la discipline, l’homme peut faire partir un président de la République quel qu’il soit. Fut-il, le tout puissance Bouteflika.

Pour rappel, la date du 27 avril 2013, date à laquelle par la voix du Premier ministre depuis Béjaïa, annonce que le président Bouteflika vient de faire un malaise « sans gravité », restera le jour où sans le savoir, la fin du pouvoir de Abdelaziz Bouteflika était sonnée même si son entourage a su assurer ses arrières durant 6ans.