
Depuis de nombreuses années, le Togo s’est engagé dans le processus de décentralisation. Ce processus a connu son épilogue avec l’organisation des premières élections municipales le 30 juin 2019 mettant fin aux délégations spéciales. Dans le souci d’assurer un meilleur suivi de la mise en œuvre de ce processus, il a été créé le Conseil National de Suivi de la Décentralisation qui a tenu sa 5 ème réunion ce vendredi 04 octobre 2022. Occasion pour l’honorable député, président du Parti Démocratique Panafricain (PDP), membre de ce Conseil de formuler des recommandations.
En effet, trois ans après le début de l’expérience de la décentralisation au Togo, l’honorable Innocent Kagbara note avec satisfaction des avancées « nous pourrons nous rendre compte des avancées majeures enregistrées au regard des initiatives prises et du dynamisme dont font preuve nos 117 communes » note-t-il. Pour lui, en sa qualité de président du PDP et membre du Conseil National du Suivi de la Décentralisation, à la fin de la 5ème réunion du conseil national de suivi de la décentralisation, il était important de formuler des recommandations sur certains axes afin de pallier aux problèmes qui continuent d’entraver le processus de décentralisation et relever d’autres défis.

C’est ainsi qu’il a tenu à formuler 6 recommandations en vue de la résolution des problèmes qui constituent un frein à la bonne mise en œuvre du processus de décentralisation en cours au Togo. Les six recommandations sont:
1- Le renforcement du dispositif institutionnel, par la consolidation du socle législatif et réglementaire, la clarification des compétences des communes, l’amélioration de l’efficacité de la tutelle centrale, le renforcement de la déconcentration des services de l’État.
2- Le renforcement des outils de gestion urbaine en matière de gestion urbaine et foncière, la mise en place de l’adressage concertée et d’un cadastre simplifié.
3- La mobilisation des ressources par la mise en œuvre d’une réforme de la fiscalité locale, une plus grande implication des élus dans l’établissement et le suivi des impôts locaux, près de 28 milliards collectés par les communes et l’OTR l’année passée.
4- Le renforcement des capacités de gestion communale par une amélioration de la formation des élus locaux et du personnel communal. Nous saluons la mise en place de l’ANFCT et le renforcement et la modernisation des équipements et des outils de gestion communaux financés par les partenaires techniques et financiers.
5- L’implication de la société civile dans l’effort de développement local sera dynamisée notamment par un appui à la faîtière des communes du Togo et aux projets initiés ou animés par des ONG et des réseaux de femmes.
6- L’élaboration de plans de développement communaux concernant 15 communes du Togo, p33.
Selon l’honorable Innocent Kagbara « nous pensons que le Togo a besoin des élus locaux dans toutes les phases de la décentralisation. Ces derniers nous permettront de constituer la chambre haute des sénateurs élus au suffrage universel indirect, de réaliser au niveau régional des projets de développement, de poursuivre nos efforts de développement et surtout de responsabiliser politiquement nos concitoyens dans la gestion des affaires publiques.» a-t-il indiqué pour justifier de la pertinence du choix du Togo de faire la décentralisation.